Des pas dans le couloir...

Début du rp.

Clap, clap, clap.
Cétait un vrai dédale. Un dédale de boyaux qui se tortaient dans le ventre de l'immence construction. Un dédale de chemin, tous différents, qui pouvaient, si on avait un peu de chance et de maîtrise, nous menez là où on le voulait. Un dédale de couloirs en pierre froide et silencieuse.
Clap, clap, clap.
Les portes défilaient. Les portes des cellules, des salles de tortures ou de "maintient". Des portes qui alternaient raffinement et austérité. Des portes qui constituaient un paysage de bois, d'acier et de filigranures, parfois. On entendait parfois des bruits sourds qui venaient de derrière ces portes, de vagues ronflements, des éclats de voix.

Il, marchait dans les couloirs de la prison, vague ombre qui cherchaient à tromper l'ennuie de sa morne et longue existence. Trop longue celon certain. Il, se passa la main dans ses cheveux et adressa un pâle regard violet aux lumières que laissaient filtrer le dessous des portes. Puis, il, ramena son regard devant lui. Les prisons... Ici, on apprenait certaines choses. Certaines interessantes, d'autres inutiles. Et, souvent, le personnel en savait plus que les dirigeants eux-même. Quel dommage que l'espérance de vie d'une de ces personnes soit si courte!

Erwan battait nerveusement des ailes. 6 fixées dans son dos. 6 de la couleur d'un ciel de tempête, d'un gris anthracite aux rares reflets d'argent. Et son pourpoint noir ne faisait qu'ajouter de l'austérité et de la beauté dans sa personne. Autour de son poignet était attaché un ruban de soie azur sombre. Un colifichet de mauvais gout? Probablement pas. Personne ne savait d'où venait ce petit bibelot que le Chef portait toujours qui qui décorait son épée lorsqu'il se battait...
Et puiis, on s'en fichait éperduement. Cette épée était suffisament meurtrière, pas besoin de prouver la valeur des coups du Chef en lui demandant c'était quoi cette laideur de tissu moche... Cela lui valait un surnom qu'on murmurait à mi-voix lorsqu'il avait le dos tourné: Erwan Main d'Azur ou Epée d'Azur. Mais, mue par on ne sait quel instinct, on ne l'appelait jamais comme cela de face...

Clap, clap, clap.
Il marchait. Toujours. La nuit, il ne dormait pas. Il avait bien essayé une dizaine de fois. Et puis ses cauchemars étaient venus le hanter. Il ne cherchait pas la souffrance, même s'il n'y avait que celle du coeur qu'il ressentait, disait-on.

Tiens, n'y avait-il pas un bruissement de pas...

Mage d'Eau Nombre de messages : 28 Age : 33 Date d'inscription : 25/06/2006

Qu'est ce qui avait prit Undomiel ce jour là? Elle n'en savait trop rien. Pure folie de s'être aventurée là. Mais elle y était, et sa curiosité l'emportant, visitait les couloirs qui semblaient bien désert. Des bruits étranges émanaient de la prison. Elle se retournait parfois, pour n'apercevoir qu'un vulgaire rat ou une canalisation fuyante. Toutes ces sources sonores ne faisaient qu'accroître son angoisse. Angoisse qu'elle s'acharnait à réprimer. Les illusions... Elle aimait beaucoup ça. Elle ne laissait rien parraître, se faisant un point d'honneur à rester mystérieuse, comme éloignée.

Pendant qu'elle avançait, quelques traces de givre restaient derrière elle. Ses cheveux blancs luisaient étrangement dans le noir et ses grands yeux bleus fixaient le bout d'un couloir. Elle avançait sans trop se demander où elle allait. Elle aurait pu faire demi tour, arrêter son aventure ici, mais peut être était ce un trop plein de fierté, en tout cas, elle voulait absolument visiter les lieux. Peut être cela lui servirait il pour espionner un quelconque Kangoku. Il était facile de se cacher ici, le dédale était sombre, mais l'inconvénient, c'est qu'on pouvait rapidement s'y perdre. Un plan... Il fallait trouver un plan.

Elle se surprit à déjà échaffauder des stratégies dans sa tête. Elle prenait plaisir à se creuser les méninges, comme un espèce de jeu. Ne disait on pas " Méfiez vous de l'eau qui dort " ? L'eau était dangereuse sous des apparences calmes. Ainsi, la jeune fille représentait parfaitement son élément. Sa longue robe suivait ses mouvements et elle marchait délicatement, sans trop faire de bruit. Les tissus étaient fins et doux, probablement ce qu'elle appréciait dans ses vêtements.

Quand tout à coup, elle se retourna. Un bruit... Pas le même que tout à l'heure, c'était des pas. Heureusement, la personne était seule. Elle se cacha dans l'ombre d'un coin, hésitant à tomber sur la personne ou à se faire discrète. La première solution n'était pas très maligne alors elle opta pour la deuxième.

Le bruissement du tissu, il l'avait réellement entendu, ce n'était pas le fruit de son imagination. Jamais il n'avait fait preuve de paranoïa, ni de zèle. Il était sur de ce qu'il entendait, comme il avait totalement confiance en ses ailes pour le porter. Et cela ne l'avait que très très rarement trompé.
Et puis, il y avait dans l'air comme une odeur, bien différente de l'odeur des hommes, l'odeur des animaux ou des cuisines. Une odeur douce, mais muscée. Et il la connaissait, cette odeur de froid. Y'avait-il quelqu'un qui possédait le pouvoir de la glace, ici? Il renifla silencieusement, arrêté depuis un moment déjà au milieu de ce couloir qui formait une courbe.

Sa main glissa vers le fourreau de l'arme qui battait sa cuisse à chaque pas, et se resserra sur le pommeau d'acier froid. Erwan sentit couler dans son corps millénaire son sang chariant les magies qu'il maitrisait. Glace, Nécromancie et Alchimie...
Puis le Séraphin se ressaisit. Odeur ne signifiait pas présence. Cela signifiait qu'il y avait eu présence. Et puis, il n'était pas le seul à posséder différente magie mais il ne se douta pas non plus que puisse l'utiliser ici...

Néanmoins, Erwan ne bougea pas, laissa sa main d'albâtre sur la garde de son arme. Il jeta un denier coup d'oeil dans les coin sombre du coiuloir - derrière les tuyaux qui sortaient des murs, autour des tonneaux posés sur le sol... - mais ne trouva pas grand chose à dire. S'il y avait quelqu'un, cette personne était très silencieuse... N'y avait à vrai dire que la blancheur d'une étoffe dont un pan dépassait d'une acôlve du mur qui trahie une personne.

"Qui êtes vous?" demanda l'ange de sa voix minérale, emplie d'une froideur plus cinglante que la brûlure de la glace.

Il ne s'approcha pourtant pas, ni ne sortit son arme de son fourreau. Ce qu'il savait, ce que cela ne servait à rien de se montrer brutal et sa nature ne le lui commandait d'être ainsi...

Mage d'Eau Nombre de messages : 28 Age : 33 Date d'inscription : 25/06/2006

Undomiel entendit le bruit d'un fourreau d'où une arme menaçait d'être sortie. Elle sentait l'hésitation d'un homme, une puissance froide, cachée. Elle était tombée sur un possesseur de la glace. Un léger sourire s'afficha cependant sur son visage. Alors qu'elle restait dans l'ombre, elle attendait patiement que l'individu passe sa route quand elle l'entendit parler. Démasquée, elle resta dans l'ombre, ses yeux pétillaient, elle dégageait à présent une froideur intenable. S'appuyant un peu plus contre le mur qui lui paraissait à présent chaud, elle souffla lentement quelques mots.

" Qui je suis? Le mystère n'est-il pas plus doux? "

Elle souriait à présent, moqueuse, totalement ironique. Elle aurait pû attaquer mais puisque l'homme ne l'avait pas fait. Et puis, il semblait de glace... Mais la partie n'en serait que plus distrayante. Elle se dégagea du mur dos tourné à l'homme. Imprudence? Il ne fallait pas le croire... Elle se retourna alors, ses cheveux blanc tombant devant ses yeux qui luisaient. Quand elle releva légèrement la tête, toute la complexité de son regard bleu apparue. Il était dépeind de maintes nuances. Elle fut frappée du physique de ce qui semblait être un ange... Un séraphin déchu... 6 grandes ailes noires étaient dépeintes derrière son dos. Et ses cheveux... Gris... Ils lui rappelaient les siens, toutefois, ils n'atteignaient pas sa blancheur. Elle haussa un sourcil comme intriguée... Aurait dû-t-elle avoir peur? Certainement... Mais cet homme n'était pas accompagné, aussi se détendit elle légèrement. Pourtant, elle était en territoire ennemi et donc vulnérable. Mais savait il qu'elle était dans l'autre clan? Le même sourire que face au mur s'afficha sur sa bouche.

" Puis-je me décrire comme une jeune femme égarée? "

Tout ceci était bien entendu faux, mais qu'aurait elle pû dire d'autre? Son nom? Elle n'en n'avait pas envie et n'en ressentait pas le besoin. Après tout, elle se voyait mal échanger une conversation avec l'homme... Mais devraient ils pour autant s'attaquer? Elle le saurait dans quelques secondes. Son coeur battait légèrement plus fort... A chaque minute le froid gelait le sol autour d'elle. Elle préférait la glace à l'eau, mais se servait équitablement des deux... Elle devait restait polyvalente et s'entraîner... en tant que Mage. Une question brûlait les lèvres d'Undomiel... Et lui qui était-il? Un simple soldat? Elle en doûtait... Il n'en possédait pas la carrure.

Sa main était toujours sur la garde de son arme. Il attendait, simplement, ressentant presque du doute en lui. C'était-il trompé, pour une fois? Avait-il simplement eut l'impression d'une présence, l'impression d'une trace, ancienne ou jeune? Mais il attendait toujours, certain qu'il ne se trompait pas. Et, une fois de plus, il ne se trompa pas.
Une voix se fit entendre.
Elle semblait sûre d'elle, comme si sa découverte ne la gênait pas mais l'amusait au contraire. C'était la voix d'une femme à la race encore inconnue et, déjà, il le savait, cette voix n'était pas amie. Déjà, dans cette voix moqueuse, il ne sentait que perfidie. Mais il ne lui répondit pas, jugeant que ce qu'il avait fait suffisait déjà.

Sa main était toujours sur la garde de son arme. Une silhouette opaline se détacha de l'obscurité pour venir trôner seule au milieu du couloir. Etait-ce pure folie que faire cela? De toute manière, cela était maintenant fait. Erwan posa ses yeux ecchymose, couleur d'un ciel crépusculaire, sur la jeune femme devant lui. Il se dégageait d'elle une grande beauté et c'était un compliment venant d'un ange. De court cheveux blancs, couleur du givre, encadraient un visage aux traits fins et délicats où deux grands yeux bleus pouvaient évoquer l'océan. Cette jeune fille, parée de vêtements d'apparence très riche, évoqua pour le Séraphin un trop plein de luxe à ses yeux. Les babioles qui décoraient ses vêtements étaient peut être belles, mais attiraient aussi trop le regard. Instinctivement, l'ange savait que cette jeune fille était une nymphe.

Sa main lâcha l'arme en voyait devant lui une femme. Il ne se battrait pas avec une épée contre quelqu'un de désarmé. Les ailes du Séraphin battirent nerveusement, peut-être fatiguées de ne pas gouter au ciel. Ces six grands membres plumeux faisaient émaner de l'ange une impression de grandeur assez manifeste. Ces mouvements firent bouger le seul vêtement visible de l'ange. Sa longue veste noire ondula comme si le vent l'avait caressée. En plus de cela, Erwan portait des chausses aux mêmes nuances et des bottes de couleur sombre. La noirceur de ses attraits rendait son teint clair encore plus diaphane et la beauté de ses traits plus meurtrière.
Le Séraphin ne répondit pas tout de suite à la dernière question de la nymphe - la première ayant été, pour lui, déjà résolue dans le silence.

"Non. On ne peut s'égarer en ces lieux."

Il n'était pas connu pour sa politesse, le chef des Armés. Sa franchise primait sur tout, de par sa nature et son caractère. Sa race faisait de lui ce qu'il était, et sa condition ce qui serait. Erwan ne se montra pas plus ouvert à la discution que la nymphe devant lui: il savait que les noms possédaient un pouvoir et ne donnait jamais réellement le sien. Il donnait un nom qui lui correspondait et qu'il savait comme étant plausible.

Erwan observa silencieusement les fleurs de givre naitre sous le pas de la jeune femme, s'ouvrir l'entement autour d'elle, mordant profondément dans le sol. Le froid. Ainsi, elle maitrisait la glace. Avait-elle eut, comme lui, l'expérience d'une étreinte trop forte et avait laissé sous sa main d'albâtre la morsure profonde du froid dans la chair? Essayait-elle de l'impressionner en faisant démonstration de sa magie? Si c'était le cas, il n'y répondit pas, préférant garder sa posture naturelle, mains liées devant lui, un ruban couleur azur pendant d'un poignet...

Mage d'Eau Nombre de messages : 28 Age : 33 Date d'inscription : 25/06/2006

Undomiel jeta à peine un oeil sur la main de l'ange qui lâcha sa garde. La croyait-il trop faible ou avait-il un semblant d'honneur pensant qu'elle fut désarmée? Toujours se méfier des apparences telle était la devise d'Undomiel. Car en effet, en plus des deux poignard qui étaient ceinturés à ses cuisses - car sa robe était coupée à cette hauteur pour permettre plus d'aisance à la jeune femme - elle pouvait aisément créer une épée de glace aussi ferme que le métal. Et la croire trop frêle à ça était encore une erreur. Mais passons...

Elle s'avança légèrement avec aisance, d'une démarche féline si particulière à sa race. Elle continuait de le fixer avec ses grands yeux bleus. Comme une chatte s'approchant de sa proie, elle faisait de même. Seulement, elle n'attaquerait pas, elle jouerait légèrement avec le bel inconnu. Il possédait quelque chose de majestueux qui intriguait la Nymphe. Et pour attirer le regard de cette Nymphe, il en fallait. Elle sourit à ses paroles.

" Quel tact envers une dame appeurée... "

Son sourire se fit plus grand. Quand elle le vit regarder les fleurs s'étalant à ses pieds elle leva sa main qui était à présent restée près de sa cuisse - au cas où - et, paume au ciel, quelques rainures givrées apparurent se rejoignant en un point avant de former une tige, quelques feuile et enfin, la fleur en elle même. De l'autre elle l'enleva et la plaça dans ses cheveux. Son regard se faisait plus intense envers l'ange qui semblait demeurer si distant... si froid. Cela éveillait un peu plus la curiosité d'Undomiel. A son poignet était accroché un petit ruban bleu.

" Sublime que le pouvoir de la glace... mais vous en conviendrez je suppose très cher Erwan... "

Elle avait dit cela d'un trait, comme si c'était tout naturel. Sa voix avait insisté sur son prénom et elle avait espéré briser son sang froid hors du commun au moins quelques secondes. Et oui, son cher bracelet azur, son plus grand porte bonheur, sa marque de fabrique... Erwan Main d'Azure... Elle avait désormais un avantage sur lui, la connaissance... Comment allait-il réagir? Amusé ou contrarié? Son regard océan luisait de cette douce attente...

Un frémissement.
L’amorce d’un sourire naissait-elle au coin des lèvres de l’être angélique ? Qui aurait pu le dire ? Il regardait avec ce qu’on aurait pu décrire comme de la douceur cette fleur naître, tige, feuilles, puis pétales, naître des doigts lactescents de la nymphe. Il admira la courbe du cœur de la pante, le pli d’une feuille, admira comme seuls savent le faire les êtres ayant vu la perfection : cherchant dans l’ombre de la beauté la trace de la magnificence. Fleur d’argent à la corolle de givre, elle s’accordait parfaitement avec les copeaux de neige de la chevelure de la jeune femme. Et, sans savoir pourquoi, Erwan fut prit d’une vague de désir.
Désir rapidement submergé par la réalité.
Elle était là, nymphe seule à l’air … apeuré ? Marchant dans les couloirs de la plus grande prison de tout ce territoire, souple comme un chat, rapide comme le sont les animaux sauvages. Elle ne pouvait pas être venue désarmée. L’ange remit sa main sur sa garde de son pommeau d’un geste élégant qu’il essaya de faire passer pour une habitude prise sur le terrain. Arg, les subterfuges n’étaient pas son fort.

« Les dames apeurées ne se trouvent pas en ces lieux. » répondit-il après avoir admiré l’artéfact de glace.

D’un geste nonchalant, il se passa la main – celle qui ne se trouvait pas sur son arme – dans les cheveux, leur donnant l’air d’être ébouriffé, comme s’il venait juste de revenir du ciel. Puis, dans cette même main, il répéta l’action de la jeune fille, formant peu à peu un diadème dont les cristaux scintillaient doucement, sans agresser les sens. C’était beau et discret, cela lui ressemblait.

Erwan soupira lorsqu’il remarqua le regard de la nymphe sur son poignet. Ce colifichet de tissu, ce petit bout de passer, de souvenirs, comprimé en des fibres tressées. Il soupira, mais si discrètement qu’il fallait vraiment avoir l’ouie sensible pour l‘entendre. Puis, jetant le diadème avec douceur la nymphe, il poursuivit :

« Rares sont les personnes qui étalent ainsi leur magie – sauf si elles sont folles ou sures de leurs pouvoirs. Et la première solution ne vous convient pas, je pense. Vous devez donc avoir une bonne maîtrise. Et si les rares rapports que j’ai lus sur les mages sont vrais, vous êtes Undomiel Tetras, mage de l’Eau et de la Glace. » La main de l’ange lâcha son arme, puis remonta vers son menton pour caresser avec le tissu sa peau diaphane. « Nous voici donc à égalité sur l’influence que nous pouvons avoir l’un sur l’autre, chère ... amie. »

Mais, même ainsi, l’ange ne sourit pas. Sa voix, elle seule, portait en son ton les sentiments les plus forts qui régnait dans le cœur de l’être angélique. Sa voix, grave et suave, sa voix, minérale. Et, devant le spectacle d’une nymphe parée d’une fleur de glace, ses autres attraits trop brillant étaient masqués. Et l’envie revint dans l’esprit de l’ange.

« Que diriez-vous si je vous faisais visiter cet humble encdroit? » Elle avait voulu le prendre au dépourvut, briser son sang-froid. Il le savait, puisque c'est ce que lui-même aurait tenté. Et s'était à son tour, maintenant.

Mage d'Eau Nombre de messages : 28 Age : 33 Date d'inscription : 25/06/2006

La Nymphe s'avança un peu plus toujours aussi provocante. La fleur de givre luisait dans ses cheveux alors qu'une grande masse se formait autour d'elle. En le voyant toucher à nouveau son épée elle clapota deux fois son palais avec sa langue pour emettre un son exprimant la négation.

" Plus dangeureux qu'un meurtrier, une femme bafouée... Souhaitez vous me bafouer ainsi en me provoquant au combat "

Continuant sa marche vers l'homme, elle sentait une vague de désir en lui. Elle haussa un sourcil, plutôt interessée. Il se maîtrisait habilement. A chacun de ses pas, sa robe s'écartait pour laisser entrevoir une infime partie de sa cuisse. Ses longues manches suivaient le mouvement de ses bras dont les mains restaient à portée des poignards. Il semblait même que le métal luisait légèrement. Sûre d'elle comme à son habitude, elle dévoila en même temps que sa cuisse, le poignard emoussé pendant à son ceinturon. L'aurait-il remarqué? Elle continua sa marche plus près du séraphin. Toujours plus près.

" La curiosité est parfois plus forte que la peur... "

Citation :: Puis, jetant le diadème avec douceur la nymphe

[Je suppose que tu as oublié le à ^^ ]

Elle regarda à son tour le diadème se former dans la main d'Erwan - bizarre, elle employait son prénom - il était sublime, fait de maints cristaux et reflétant des couleurs divines. Quand l'ange lui jeta, elle le rattrapa délicatement, baissant quelques secondes sa garde puis regardant l'objet comme une pomme empoisonnée. Elle leva le regard et fixa l'ange. Puis, souriant à la découverte de son identité, elle reprit.

" Distinguer la folie de la puissance est bien difficile, je crois même qu'elles vont de paires... " Elle frissonna légèrement... " L'influence? C'est plutôt du contrôle... Vous défendez vous aussi bien que ce qu'on prétend? "

Puis regardant furtivement autour d'elle. L'endroit était lugubre, à la limite du glauque mais intriguant. Et puis, visiter le territoire ennemi n'en était que plus réjouissant. Elle savait se défendre et puis, elle ne savait pas pourquoi, elle avait confiance... Confiance? Non, non, elle voulait dire qu'elle saurait l'embobinner ^^. Elle le dépassa alors, frôlant ses longues ailes noires, provoquant un frisson et d'une voix amusée déclara aussitôt.

" Par où allons nous? "

[oOOooups =) j'me suis pas relu, désolé. Et puis je fais des fautes aussi Embarassed

]

Provoquatrice, sûre d'elle. Quelque chose le choquait en elle... Non, cela ne pouvait être ce qu'il pensait. Mais, oui, peut-être... Ils se ressemblaient un peu, un tout petit peu, comme s'ils avaient été peint sur la même toile, le même fond, fait avec la même argile. Il ne posa pas ses yeux sur ses cuisses, ni lui la courbe que sa poitrine dessinait dans le tissu. Il ne bougea pas plus lorsqu'elle passa derrière lui, ni lorsqu'il aperçut l'acier d'une lame, bien après avoir vu son éclat terne dans l'obscurité de ces lieux, ni lorsqu'il sentit une caresse froide le long de ses plumes anthracites. Il se laissait inspecter, ne ressentant pas en lui cette impression d'être la proie d'un puisant prédateur, mais plutôt étant lui même un prédateur inspecté par un semblable.

"Je n'ai pas besoin d'une épée pour battre une femme possédant deux magies et le même nombre de poignards. Un cri, un seul, et une hord de soldats arrivera. Entendez-vous ce silence? Le moindre choc est clairement percu. Il a vraiment fallu que vous fassiez preuve d'une dicrêtion étonnante pour ne pas finir en bas, à l'entrepôt des cadavres sur lesquels s'entrainent les Nécromances..."

Il se mit en marche, ne regardant même pas si elle le suivait, était arrêtée, ou sortait ses armes pour le poignarder. Elle ne semblait pas être une de ses lâches attaquant par derrière. Et lui non plus n'en faisait pas partie. Il suivit la courbe du couloir, laissant le silence régner en réfléchissant à la réponse qu'il donnerai à la nymphe.

"J'ai songé quelques instants à vous conduire dans une cellule, mais vous avez prouvé votre valeur. Enfin, ce que nombre humains vivant ici nommeraient 'capacité à espionner'. Alors, laissez moi vous conduire dans mes appartements."

Il replia ses ailes, assurant ainsi une place à ses côté pour la jeune femme qui l'accompagnait - si celle-ci daignait avancer de front avec lui. Son épée battait sa cuisse et, durant quelques secondes, il repensa à la courte robe de la nymphe et la manière si sensuelle avec laquelle on pouvait entre-apercevoir les larmes émoussées. Mais cela n'éveilla rien en lui sinon une envie plus forte qu'il ne pouvait définir.
La voulait-elle, elle, elle simplement ou la perspective d'un combat l'exitait-il? Il avait encore des doutes. Ces doutes qui caractérisaent sa condition...

"A moins que vous ne préfériez lever une objection et demandiez à ce que je vous ramène près du portail de sortie, avec votre promesse ne de plus remettre les pieds en ces lieux, sous peine de mourir sous ma lame...?"

Mage d'Eau Nombre de messages : 28 Age : 33 Date d'inscription : 25/06/2006

Alors qu'elle passait ainsi près de lui, elle se demandait ce qu'il pouvait ressentir, il semblait si fermé... La jeune femme l'était de même cachant sa véritable nature sous un trop plein d'assurance, une arrogance voulue. Elle sourit à certaines pensées envers le jeune homme, mais comme le voulait le dicton, A chaque homme qu'une femme croise, elle se demande s'il pourrait être un bon mari ou un bon amant. Elle chassa rapidement ses quelques pensées et sourit en le voyant rester immobile. Elle se faisait l'effet d'une gigantesque araignée paralysant sa proie pour mieux la manger.

" Le bruit... Votre arme la plus fatale en ces lieux. Mais comme vous le dîte si bien une femme possédant deux magies et le même nombre de poignard pourrait avoir aussi vite fait de geler votre langue puis de la briser... La discrétion est un art, autant que la séduction, nous les Nymphes possédons généralement les deux. "

Elle sourit plutôt amusée. Et oui, elle aussi pouvait être franche... Quand il marcha sans l'attendre, elle fit quelques pas derrière lui détaillant longuement ses 6 ailes d'un noir profond. Elle décida de rester un peu à l'écart, pouvant ainsi repérer les environs et si l'homme devant elle ne lui tendait pas un piège. Elle se détendit légèrement à sa réponse.

" Vos appartements? Eh bien, vous faîtes preuve de plus de galanterie qu'à notre rencontre... Une question me passe par la tête, suis-je une invitée ou une prisonière? "

Elle attendait la réponse ne sachant trop que faire. Elle s'était encore une fois mise dans de sâles draps, mais était bien trop fière pour se l'avouer. Alors elle continua de marcher et hésita à se placer à côté de lui. Dague au fourreau elle dégagea ses mains de ses cuisses, se disant qu'elle pouvait toujours avoir recourt à son épée de glace si besoin lui semblait. La nature des intentions de l'homme lui semblait doûteuse mais qu'importait, elle était là et ne pouvait plus faire demi tour. Quand à partir pour ne plus jamais revenir, l'idée ne lui semblait pas bonne, car elle était sûre qu'elle reviendrait ici, tôt ou tard. Elle ajouta cependant dans un excès d'arrogance qui la fit sourire.

" Vous semblez bien sûre de vous "

Ces mêmes portes défilaient, planches aussi froide que des corps recouvert de linceuil, affichant l'autérité de leur face aux deux marcheurs. Les dalles de pierre froide se multipliaient sous ses pas innexorables. L'ange ferma les yeux, sentant le regard de la nymphe sur son dos, sur ses ailes, sur lui, sentant son regard comme une main de plus sur sa peau ou comme la cinglure d'un poignard dans sa chair. Mais il ne s'en formalisa pas, sachant que, de toute manière, il n'aurait rien pu faire.

"Vous devez bien savoir que je possède moi-même la glace et que geler une partie de mon organisme ne me fera que peux de mal. L'eau, peut-être, pourrait encore me blesser."

Il ne tournait même pas le visage pour lui parler. Pas pour la dénigrer, pour la provoquer avec délicatesse, lui montrer qu'il n'avait pas peur d'elle. Lui faire comprendre qu'elle n'avait pas l'avantage en ces lieux. Ou, tout simplement, parce qu'il ne voulait pas prendre la peine de tourner le visage. Qui aurait pu dire ce qui se passait dans cet esprit étrange?

"Ne mélangez pas galanterie avec franchise. Je n'ai pas pour habitude de tromper les gens, cela ne sert à rien. La ruse et le mensonge ne sont qu'autant de moyen de faire preuve de lâcheté. Ce que je dis est vrai."

Il continua à marcher, droit devant lui, enchainant les les carrefours de couloirs, les escaliers. Et elle continuait de parler. Mais, étonnamenent, cela ne le gênait pas trop. Cela l'amusait au contraire. Les adversaires baissaient parfois leurs défences en parlant, en se livrant sans le savoir, en en enseignant bien plus à l'ennemi qu'il ne devrait le savoir. Mais, en lui, Erwan était sur que cette jeune nymphe n'était pas sotte et se maîtrisait parfaitement.

"Pourquoi ne le serais-je pas? Nous sommes des prédateurs, je suis sur mon territoire. Je sais quelles sont mes armes, où sont les lieux stratégiques. Je connais ces lieux. Ce n'est pas votre cas, vous n'êtes pas certaine de mes pouvoirs, de mes capacités, de mon endurance. Vous ne connaissez pas le labyrinthe que forme les couloirs de cette architecture."

Mage d'Eau Nombre de messages : 28 Age : 33 Date d'inscription : 25/06/2006

Undomiel était à présent à côté du séraphin, évoluant gracieusement sur les dalles de pierres. Elle faisait attention de marcher légèrement, sans aucun bruits, de telle sorte qu'elle n'attire pas l'attention. Elle répérait lentement les lieux, répérait les portes, tout ce qui pourrait lui servir plus tard. Elle tenait encore le diadème dans sa main et le regardait légèrement en y jetant quelques légers coups d'oeils. Pourquoi le chef des Kangokus l'invitait dans sa suite? Mais étrangement elle se sentait attirée par ce mystère qui plânait autour de lui. Elle se demandait s'ils étaient bientôt arrivés et ce qu'elle fairait une fois assise - ou debout ^^ - devant son ennemi. Elle savait qu'un jour, elle se retrouverait face à lui et devrait certainement se battre contre lui. L'un des deux serait mis à mort. Mais elle gardait son regard opalin, fixé loin devant ne dévoilant aucune de ses émotions. Elle demeurait froide... brut. Puis, reprenant le fil de la conversation.

" La glace ne servirait qu'à tétaniser ce muscle un court instant... " Elle agrandit légèrement son pas de manière à ce que sa dague fut plus visible encore " ... mes... instruments feront le reste... " Elle ajouta après un court moment " Et puis, il y a plus d'une façon de piéger un homme... pour la race des Nymphes, vous êtes considérés comme le sexe faible... Je pense juste que vous ne déployez pas tous vos moyens quand cela se trouve nécessaire "

Son habituel sourire s'affichait, énigmatique, le genre de sourire indécis qu'il fallait interprêter soi-même. Elle regardait étrangement le bracelet d'Erwan pendant qu'elle marchait sur le sol minéral. Elle sentait les bouffées de glace que l'homme dégageait avec ravissement et ferma les yeux un court instant pour profiter de cette suave odeur. Elle regarda ensuite devant elle et fixa un point pour ne plus se distraire. Quand il parla, elle tourna son regard outremer teinté d'azur sur le séraphin.

" L'illusion est une bien douce folie... Vous dîtes être dominant? Attaquez... ne faîtes preuve d'aucune pitié... Aucune faiblesse, n'était-ce pas là ce qu'on enseignait aux Kangokus? Je suis là, complètement à vous. Appelez vos gardes, je me défendrais, peut être arriverais-je, avec beaucoup de chance, à atteindre la grille, mais là, vos soldats... vos machines l'auront fermé et que ferais-je? Vous n'avez pas répondu à ma questions parce que vous n'avez pas encore déterminé mon statut... Mais sachez qu'on n'enferme pas l'eau, elle traverse même la pierre, trouve une simple fissure et s'échappe de tout endroit... Vous connaissez vos armes et vos lieux? Moi j'en ai vu bien assez pour me défendre un tant soit peu... Et j'en apprends de plus en plus... Mais ça, je ne vous l'apprends pas car vous me laissez faire. "

Frémissement.
L'amorce d'un sourire, d'une dague prête à être libérée du fourreau, d'un fouet qui, un instant levé dans les airs, attend la seconde où il claquera sur le sol. Mais une attente infini. Rares furent celles qui méritèrent son sourire. Les rires d'un ange sont bien trop purs quand un sourire est déjà blessant.
Elle marchait à côté de lui, ombre silencieuse, l'étoffe de ses vêtements bruissant à peine lord de ses mouvements. Le tissu caressait sa peau pâle, luisant de différentes nuances de couleurs claires. Les gemmes de glace et de givre mêlées à la trame scintillaient faiblement, rendant la démarche de la nymphe plus hypnotisante que jamais.
Les bras le long du corps, lui, il marchait, se moquant des claquements sec de ses bottes sur les dalles de pierre des couloirs humides.

La voix de la nymphe se faisait encorcelante. Pour une fois, il écoutait réellement une personne, pas de cette oreille distraite qu'il concèdait à n'importe quel homme, gradé ou non. Mais elle le vexa un peu.

"Vous oubliez aussi quelque chose."

Erwan s'arrêta, se tournant vers la nymphe à ses côtés. Un faible rayon de lumière, comme une horlogerie bien faite, éclaira ses yeux couleur crépuscule, d'un violet sombre comme une ecchymose. Sa voix se fit murmurante, comme essayant de garder pour elle un secret.

"Je ne suis pas un homme, même si ma condition m'a rapproché d'eux."

Il resta ainsi quelque seconde, à la regarder. Puis il reprit son pas, montant un dernier escalier. L'endroit était plus propre, plus saint depuis un long moment. Mais cela restait dans le territoire des Kangoku. En haut de la prison, l'Ange avait fait établir ses quartiers. Il était en permission, à peu de chose près.
Traversant un long couloir, il s'arrêta devant une porte, passa sa main sur la poignée et écouta avec délice les cliquetis de la serrure.
Ouvrant la porte dont les décorations signifiaient bien le grade de la personne logeant dans cette pièce, une vaste salle comportant tout le mobilier d'une chambre. Un peu austère quand même...

Allée des Chambres

Mage d'Eau Nombre de messages : 28 Age : 33 Date d'inscription : 25/06/2006

Undomiel marchait ainsi les joues légèrement rouges de ses paroles, pas de gêne, ni de colère, mais de la force des mots qu'elle avait prononcé. Elle reprit cependant ses couleurs très vite grâce à la température émanant d'elle. Elle l'écouta longuement parler observant attentivement sa carrure qui se situait à présent devant elle, elle se sentit comme attirée, son souffle se fit plus chaud, ses grands yeux la fixait, ses yeux violacés, si... étranges... Elle cru le voir sourire à moment donné mais cela l'aurait bien étonnée. Aussi se tue-t-elle quelques instant, admirant la beauté de ce silence qui pourtant semblait si pesant.

" Certes mais ce que nous avons appelé homme la Nature l'a nommé mâle bien que je dois le reconnaître, les Anges sont des créatures bien à part, déchus ou non... "

Elle se demandait d'ailleurs comment il avait troqué ses ailes. Puis, elle continua sa marche remarqua une fois de plus que le Séraphin ne répondait à sa dernière question. Etrange... cette ambiance l'a mettait mal à l'aise... Oui Undomiel, tu étais à présent prisonière jusqu'à ce que bon lui semble de te relâcher... S'il le fait... Elle arriva alors devant une porte, qu'elle devina être l'appartement du chef des Kangokus. Quand il l'ouvrit, elle scruta et repéra un grand lit noir à baldaquin, une table, quelques chaises, mais son angle de vision ne lui permettait de tout appercevoir... Aussi, elle resta sur le seuil de l'appartement le regard fier, ce n'était pas maintenant qu'elle pourrait faire demi-tour... Bien trop tard... Elle sentait la toile se refermer sur elle mais n'en fot rien sentir... Elle attendait au milieu du couloir, son grand regard opalin fixant l'homme sans aucune gène.

" Et maintenant pouvez vous répondre à ma question? "

Elle insistait dessus, comprenant bien que s'il avait évité cela jusqu'à présent c'est que la question semblait quelque peu tabou. Mais là, cela semblait évidement, Undomiel était dans les appartement du Chef de l'armée la plus dangereuse qui soit. Elle voulait cependant le regarder dans les yeux, le fixer et attendre sa réponse...

» Assise dans le couloir
» Dialogue dans un couloir
» Premiers pas dans la ville...
» Blottie dans les profondeurs