Haku, Sen

Nom: Haku
Prénom: Sen (Il se présente en tant que Haku et tous l’appellent ainsi à l’exception de sa famille.)
Age: 16 ans

Race: humain croisé avec un chat
Poste: habitant de Soul
Magies utilisées : aucune



Quatre paires de petites oreilles pointues sont alignées sur un vieux tapis qui empeste. Quatre petites têtes dont les grands yeux semblent apeurés se promènent de gauche à droite à la recherche d’une bouée de sauvetage. Deux garçons et deux filles, tous maigres et tous vêtus de haillons. Trois sont blonds, incluant Sen, et une se distingue des autres par la couleur de ses oreilles et de ses cheveux qui sont foncés. Des grandes personnes les regardent avec un sourire moqueur sur leurs lèvres. Le plus gros, le plus sale, le plus méchant s’approche d’eux et leur souffle la fumée de sa pipe dans la face. L’une des petites se met à tousser et l’un des garçons, le plus vieux, fouette l’air de sa petite main et vise le visage du barbu. L’homme arrête le geste juste à temps et agrippe le bras maigrelet. Les autres grands se mettent à rire et le géant aussi seulement, il arrête avant les autres et tout d’un coup, son regard se fait très menaçant. Il se lève et tire le garçon qui a osé s’en prendre à lui. Celui-ci gémit de douleur. Ces orphelins lui ont été vendus, il peut bien en faire ce qu’il veut.

"Première leçon. On ne s’en prend pas au Maître."

Les enfants qui sont demeurés sur le tapis resserrent leur étreinte, apeurés par le spectacle qui s’offre à eux. Leur grand frère pleure devant eux, on lui tord le bras.

"S’il plaît, s’il plaaaîîît… "supplie le pauvre enfant.

Le rire explose à nouveau de tous côtés. Les petites filles se mettent à pleurer.

"DEUXIÈME LEÇON! Lance le barbu après s’être esclaffé avec les autres, On ne parle pas quand on ne sait pas le faire."

Une bombe de rire leur tombe dessus à nouveau. L’autre frère, collé contre ses sœurs, bouille à l’intérieur. Ses ongles ou plutôt ses griffes, sont enfoncées dans le tapis poisseux; Il tente de retenir sa rage. Le plus vieux des quatre, tordu sous la douleur que l’emprise de l’homme lui fait subir, secoue la tête de gauche à droite en regardant son frère. Il sait que Sen ne se retiendra pas longtemps, mais il ne veut pas qu’il intervienne et qu’il risque de devoir subir le même sort que lui ou pire.
Hélas, le petit Sen est rouge de colère. Il tremble, tant il est révolté à la vue de la torture que son frère doit endurer. Ses sœurs pleurent, s’en est trop.

"Sen! Pas faire! Non, Sen!" Lui dit son frère.

"QU’EST-CE QUE JE T’AI DIT PETIT POUILLEUX!!!"

Le maître jette sa prise à ses pieds et celui-ci recule en rampant, dévisagé par la peur. L’homme avance tranquillement, il ne quitte pas des yeux le petit homme; erreur. Sen en profite pour passer à l’attaque, il ne se contient plus. Il bondit avec l’agilité du félin et plante ses ongles aiguisés de chaque côté de l’abdomen du géant. Le sang coule à flots, les petites sœurs hurlent et le grand frère est pris de stupeur. Sen tient sa proie et ne la lâchera pas de sitôt, à moins d’y être forcé. Il plante ses crocs plus haut sur le ventre de l’homme qui hurle, paniqué. Sen enfonce encore plus ses petits doigts dans les tripes du bourreau de son frère et grogne comme une bête. Horrifiés, les gens autour ne réagissent pas aussitôt, mais l’un d’eux retrouva tous ses sens en premier et hurla aux autres qu’il fallait aider le pauvre homme. Un grand mince s’approche de Sen et le prend au niveau des côtes. Il n’ose pas tirer trop fort, de peur de blesser davantage le maître de la place. Une vieille femme au visage défait par la dure vie prend l’une des mains du gamin et la tire vers elle, un homme en fait de même de l’autre côté. En tout, ils sont quatre à essayer de défaire l’étreinte de Sen et les autres regardent la scène, dégoûtés.
À un moment, le regard de Sen croise celui de son frère, accroupi par terre. Il tient son bras meurtri près de lui et regarde tristement son frère.

"Sen… Pas faire…" murmure t-il.

Les yeux du petit frère se remplissent de larmes et son étreinte se desserre. L’on parvient à retirer les griffes de l’abdomen de l’homme qui hurle et les mâchoires de Sen lâchent leur prise également. Sen est éloigné de l’homme en sang qui s’écroule parterre.
Dans son petit coin, Sen regarde ses sœurs. Toutes deux sont agitées de sanglots. Son grand frère rejoint les petites et les entoure de son bras valide. Sen est dans un coin de la pièce, il regarde celui qui s’en est pris à son frère. Le sang coule de chaque côté de son corps ainsi que d’une vilaine plaie en plein centre. L’on tente de calmer la crise du pachyderme. Il n’y a qu’une personne qui vient vers l’attaquant; la vieille femme. Elle se détache du groupe et approche Sen. Elle reste debout et penche sa tête pour regarder l’enfant. Son regard est sévère, sans pitié. Longtemps, elle fixe le gamin et celui-ci soutient son regard, mais reste accroupi en petite boule et cache sa bouche ensanglantée derrière ses genoux. La vieille femme s’éloigne et revient au bout d’une minute, à peine. Elle tient dans une main une épaisse corde.

"Tu agis comme un animal alors tu vivras comme un animal."

Elle attache la corde autour du petit coup de Sen et l’oblige à se lever. Il se lève sur ses pieds nus et baisse la tête, défait. Ses oreilles sont basses. En passant devant son frère et ses sœurs, il tente de trouver leur regard, mais les petits baissent la tête et demeurent muets.

Plusieurs années plus tard : Sen devient Haku

Malie, une soeur de Haku, travaille comme serveuse dans une taverne. Amara, quant à elle, est un membre précieux de Revolta et finalement, Tolio, l’aîné, est bras droit du petit groupe de rebelles du Maître. Haku, quant à lui, tient le rôle de garçon de ménage, de chauffeur, de serveur, de livreur, de collecteur, bref, d’homme à tout faire du Maître. Le Maître est le chef d’une sous-organisation rebelle peu influente de Soul. Il est un puissant alchimiste et se sert de son art pour armer ses troupes : Revolta. C’est le nom de son groupe rebel. Tolio est son successeur. Grâce au Maître, il connaît aujourd’hui l’alchimie et il dirige une grande partie des opérations du groupe. Malie et Amara sont également membres actives de Revolta. Il n’y a que Haku qui ne s’est pas mérité une place au sein de l’organisation. Le Maître ne lui a jamais pardonné les nombreuses cicatrices qu’il porte encore à ce jour et il ne manque pas de le lui rappeler quotidiennement.





Comme son frère et l'une de ses soeurs, Haku est blond. Il n’entretient pas ses cheveux, on lui taille à coups de couteau quant ils sont trop longs, tout simplement, et donc, des mèches tombent ici et là en désordre. Quant à ses yeux de forme amandée, leurs iris sont teintés d’un vert très pâle et sa pupille est de forme légèrement allongée à la verticale, un peu comme l’œil d’un chat. La silhouette de Haku est très svelte. Il n’est pas grand, très mince et très habile. Haku a le corps d’un gymnaste. Malgré sa minceur, ses muscles sont bien tracés. Il faut dire qu’il ne manque pas de s’en servir. Les comptes personnels que le Maître doit régler, c’est Haku qui s’en charge. Il se bat avec ses griffes, devenus une collection de petits couteaux tranchants. Elles sont l’unique partie de son corps dont il est fier. Une des autres particularités de Haku, ce sont ses oreilles, comme celles d’un chat, elles sont poilues et pointues. Il porte sur la droite un petit anneau d’or. Autre et dernière caractéristique du serviteur du Maître, c’est sa queue de chat. Blonde comme ses cheveux, elle est souvent cachée par de longues capes.



Petit révolté dans l’âme, Haku fut, dès son jeune âge, réduit au rang de serviteur et donc, il est devenu quelqu’un de très soumis, mais attention! Il ne se soumettra point aux volontés de n’importe qui…
Les apparences sont souvent trompeuses. Malgré son air engagé et même fier, Haku est en vérité quelqu’un de profondément et désespérément malheureux. La vie ne l’a pas choyé jusqu’à présent et il a perdu toute confiance en elle. Il vit pour ne pas mourir et pour attendre de meilleurs jours. Il n’ose pas le dire, mais il espère réellement changer de vie. Seulement, il ne croit pas en la destiné. Selon lui, la vie lui sera favorable s’il pose les actions pour qu’elle en soit ainsi. En fait, peut-être se dit-il non-croyant en la destiné pour se donner de l’espoir, pour s’empêcher de croire qu’il est peut-être destiné à une vie miséreuse comme la sienne. Après tout, Haku est jeune, très jeune et peut-être un peu naïf… Il faut le comprendre, chaque jour, on lui brise ses illusions et ses rêves. Celles qui font que le soleil brille un peu même dans les cœurs les plus sombres.



Précisions sur le croisement avec le félin :

Haku est doté d’une grande habilité et d’une impressionnante souplesse. Ses ongles sont plus solides que ceux d’un humain normal et poussent en pointe. Il a une très bonne ouïe, mais sa vue et son odorat sont équivalents à ceux de l’homme ordinaire. Enfin, ses crocs sont légèrement plus développés que la norme.

Armes :

Il n’en possède aucune, ce privilège ne lui est pas permis. Il doit donc se servir de ses armes « naturelles » qui sont ses griffes, ses dents, ses pieds…

Relations avec les membres de sa famille :

Sen et ses parents : Il les a à peine connus. Il n’a aucun souvenir précis de son père et pour ce qui est de sa mère, il ne l’a que très peu connu et donc, les images qui lui restent sont très floues et ne lui évoque aucun sentiment particulier. Par contre, il en veut à sa mère pour les avoir abandonnés, lui, son frère et ses sœurs.

Sen et Tolio : Sen et Tolio ne se ressemblent en rien sauf en apparences. Tolio a beaucoup d’ambition, il veut réussir et pour cela, il est prêt à adopter des idées sur lesquelles il n’a aucunement réfléchies. Tolio s’imaginent qu’il a de la pitié pour son petit frère, mais celui-ci rejette cette pitié. Je dirais même qu’il la lui crache en plein visage. Ils se respectent en tant que frère, mais n’éprouvent pas une très grande affection l’un pour l’autre.

Sen et Malie : Malie aussi est ambitieuse. Elle a toujours rêvé d’avoir une vie meilleure et c’est le but qu’elle vise. Elle a de nets souvenirs de son enfance, peut-être est-ce pourquoi elle et Sen ne se comprennent pas beaucoup. Tout de même, Malie aime son petit frère, mais jamais au grand jamais elle ne lui accordera une marque d’affection. Pour elle, sa voudrait dire qu’elle ne l’encourage pas à suivre la bonne voie, sa voie. Leurs rapports sont froids, courts et simples.

Sen et Amara : Pour ces deux-là, c’est différent. Sen s’ouvre beaucoup plus à cette grande sœur qu’aux autres, tout simplement parce qu’elle le lui permet. Souvent, ils se retrouvent en cachette pour parler, ou tout simplement prendre l’autre dans leurs bras. La famille, c’est eux deux. C’est ce que Sen croit. Inconsciemment, Sen la voit un peu comme une mère. À 16 ans, l’on a encore besoin de se faire consoler. Amara est jeune aussi, mais à eux deux, ils arrivent à combler, en partie, l’amour d’un parent. Si un jour quelqu’un réussit à convaincre Sen de se ranger d’un côté ou de l’autre de la guerre, se sera bien Amara, mais je dis bien si un jour quelqu’un réussit.

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