Territoire Ennemi [privé]

Les Couloirs

La porte ne grinça pas lorsqu'il la poussa pour entrer dans ce qu'il concidérait pour le moment comme son antre. C'était une pièce d'aspect austère, plus fonctionnel qu'autre chose. A droite, la tête contre le mur du fond, trônait un lit à baldaquin noir, l'étoffe le constitiuant restant pourtant belle et d'aspect doux. A côté de ce lit suffisament grand pour contenir deux personnes se trouvant deux fenêtres assez grande pourvut de barreaux entre lesquelles une étagère semblait crouler sous les parchemins et les coffrets.
A gauche, contre le mur était posé un meuble ressemblant à un buffet pourvut de trois portes. Plus en avant, une vaste table de bois brut était entourée de diverses chaises ressemblant plus à des trônes profonds - il fallait bien qu'il mette ses ailes quelque part...

Erwan laissa la Nymphe entrer et referma la porte derrière elle dans un claquement sec. La serrure se vérouilla d'elle-même. L'ange resta ensuite quelque instant, immobile devant le morceau de bois qui formait un mince barrage devant les nouvelles sanglantes qu'on lui apportait une fois par semaine. Puis, il se retourna, accusant de nouveau la présence de la sublime nymphe devant lui. Elle avait toujours dans la main le diadème qu'il lui avait fait. Elle ne l'avait pas mis. Voulait-elle ainsi éviter de porter la marque de l'ange? Il ne le savait pas. Elle lui posa une question, il n'y répondit pas tout de suite.

Se dirigeant vers une chaise, il enleva sa longue veste et la posa négligement sur le dossier de bois. D'un battement vif, il ébourrifa ses ailes pour leur redonner un semblant de volume. Sans la veste, on pouvait voir qu'il portait un pourpoint sombre, d'une couleur s'apparentant plus du gris que du noir, piqué de brodures de fil violet. A sa taille, le ceinture contenant le fourreau de son épée était bien visible. Puis, se retournant vers la nymphe, il daigna répondre à sa question:

"Prisonnière si vous partez, invitée si vous restez ici."

D'un geste de la main, il l'invita à prendre place de l'autre côté de la table. Il se dirrigea ensuite vers le buffet et sortit une flasque à bouchon. L'ange fit apparaitre deux verres de glace et versa égale mesure dans les deux verres. Puis, s'aidant de son pouvoir sur la glace, amena le verre destiné à la nymphe devant la chaise qu'Ewan lui avait proposé.

"C'est de l'eau. Trop de personnes boivent du vin. L'alcool embrume l'esprit. Je n'aime pas cela." Puis, pour inspirer confiance à son invitée qui l'attirait de plus en plus, il buva cul-sec.

Peu de lumière passait dans la pièce malgré la taille des fenêtres. Mais cela ne faisait rien. Au contraire, cette obscurité complice donnait de plus en plus envie à l'ange de vérifié sa théorie personnelle sur les étreintes de glace.
Se relevant, il enleva sa ceintrue et la posa sur le buffet. Se baissant, il récupéra une petit poignard dissimulé à sa cheville et le rangea à côté du fourreau. De dos, les mains posées sur le bois brut du meuble, il dit à la Nymphe:

"Vous me feriez vraiment plaisir si vous posiez vos armes ici. De toute manière, vous savez comme moi que la glace tranche aussi bien la chair que l'acier, même parfois mieux."

Il se dégageait de lui un puissant parfum de mystère. Enfin, il se tourna vers son invitée et, comme elle précédement, la dévisagea des pieds à la tête, posant son regard violet comme une caresse sur sa peau. Il commenca par regarder ses mules, ses pieds légers et silencieux, qui pouvait se montrer être la pire des armes puisqu'ils transportaient avec une discrêtion étonnante la jeune femme. Il remonta sur ses jambes, admirant la courbe du mollet, puis celle des cuisses où il savait dissimulées deux lames. Il ne ferma pas les yeux sur son présent dans la main de la nymphe, brillant doucement dans la semie obscurité de la pièce. Sur sa taille enfin, détaillant les hanches et la poitrine, le cou. Ses yeux s'attardèrent sur sa clavicule, sur ses lèvres et son regard outremer.

Il posa ses coudes sur le meuble pour s'appuyer dessus et ferma les yeux, humant l'air à l'odeur de bois de la chambre. C'était une ancienne pièce pour entreposer des bûches. Erwan réouvrit les yeux, attendant que son invitée prenne la parole.

Mage d'Eau Nombre de messages : 28 Age : 33 Date d'inscription : 25/06/2006

Quelques pas dans l'appartement de l'ange...
Un claquement sec, un bruit de verrou... Undomiel pâlit et frissonna. Ses grands yeux se délavèrent sous le coup de l'émotion. Sa bouche était entrouverte, ses lèvres tremblaient imperceptiblement, comme pour quérir de l'air, son poul s'était accélérée. Elle était prisonnière désormais. Elle aimait cela plus que tout, la liberté... Etreinte éphémère mais grisante, capacité de pouvoir s'échapper de n'importe qu'elle situation... Mais là, elle le sentait, elle était à sa coupe.

Elle le vit reprendre ses coûtumes habituelles, comme si elle n'eut été là. Devait-elle s'en fâcher? Elle profita du fait qu'il s'occupe de lui pour examiner lentement les lieux. Aucune issue. Deux grandes fenêtres qui donnaient sur une cours certainement remplie de sbires. Aucune issue. Pas d'échappatoire. Elle pâlit un peu plus à cette issue. Blême... Un autre frisson... Il parla, elle se tourna vers lui le fixant de ses yeux aux couleurs si changeantes.

" Je crois que je n'ai pas le choix... "

Dans sa voix de la détermination, légèrement tremblante... Pourquoi tremblait-elle. Peur pour elle? Peur de lui? Ou peur d'eux? La question résidait ainsi dans sa tête. Devait-elle rentrer dans son jeu aussi dangereux soit-il? Après tout, Undomiel aimait jouer... Et c'était un pari plutôt interessant qu'essayer de se sentir maître chez son ennemi. Elle se déraidi et se dirigea de son pas habituel, vers la chaise qu'il lui avait proposé. Elle s'assit gracieusement et tendit sa main vers la coupe. Elle sentait la fraîcheur de l'eau à travers le verre. Puis, l'ammena à sa bouche elle prit soin de sentir le désaltérant de celui qui "l'herbergé". Elle pencha la coupe dont l'eau toucha délicatement ses lèvres pour passer sur sa langue et terminer dans sa gorge. L'eau glacée lui faisait réellement un bien fou.

" Il y a beaucoup d'autres choses qui embrûment l'esprit et nous ne pouvons nous méfier de toutes... pourquoi ne pas céder quelques fois à la décadence? "

Elle aimait en tout points garder le dernier mot et s'appliquait longuement à cela. Elle vit l'ange poser ses armes, et, lui demandant de faire de même, elle s'appliqua à détacher les ceinturons de ses cuisses. Puis, elle lança les deux fourreau aux pieds d'Erwan.

" C'est un plaisir que je suis contrainte de vous donner et effectivement, la glace et l'eau restent mes atouts... Je pense ne pas vous surprendre si je vous dit que je n'hésiterais pas à m'en servir si besoin me semble... "

Alors qu'elle restait de glace, elle fut intriguée quand elle la dévisagea des pieds à la tête. C'était sa chance de rentrer dans le jeu, elle le sentait. Elle se leva de la chaise, et se plaça derrière, s'appuyant sur le dossier, jouant agréablement avec les lumières entrant par les fenêtres. Elle le regardait, c'est vrai qu'il était attirant, mais elle devait rester là, c'était son ennemi, elle devrait le tuer quand la guerre aurait commencé. Si elle pouvait seulement s'échapper de cet endroit, mais chaque chose en son temps. Il fermait doucement les yeux, semblant profiter de cette ambiance. En les réouvrant, une intensité violette se dégagea de sa personne. Elle ne savait trop que dire, mais décida de rester, comme à son habitude, bien trop arroguante.

" Que peut-il avoir de plus à faire ici, à part m'enfermer comme un oiseau en cage? "

Elle se releva du dossier de la chaise et fit un pas, gardant une main dessus, plus pour caresser la matière que pour réellement s'appuyer. Elle le fixait encore et toujours, puis, de son autre main, posa son diadème sur la table.

Deux pas en avant, un pas en arrière. L'avait-il blessée? Il n'en était pas sur. Restant ainsi, appuyé nonchalement sur ce meuble échardeux, il ne décolla pas son regard des yeux de la Nymphe. Il ne voulait pas regarder ailleurs et découvrir qu'il dormait pour se replonger dans ses cauchemards. L'ange ne dormait jamais.
Ne s'appyant plus que sur un seul coude et son dos, il caressa les traits du bois du bout des doigts. L'ange laissa Undomiel parler. Que lui imortait qu'elle se sentait enfermée, elle ne l'était pas. La porte était vérouillée pour les personnes de l'extérieur, par pour celle à l'intérieur. Devait-il rassurer les craintes de ce petit oiseau dans une cage? Voulait-il le faire, était la question la plus juste. Oui, il le voulait. Il voulait la mettre en confiance, d'une certaine manière, sachant pertinament qu'il ne pourrait pas le fare entièrement. Elle l'attirait.

"Vous n'êtes pas enfermée. Seuls les gens à l'extérieur le sont. Ils ne peuvent entrer ici mais l'on peut en sortir. Bien belle technologie que des de Kangoku, en matière de sécurité..."

Puis le silence s'installa quelques secondes. Quelques autres secondes ou ce silence ne pouvait être brisé que par les bruissements des doigts de l'ange sur le bois, ses yeux dans ceux de la Nymphe, les pas de cette femme aux multiples attraits.
La décadence.

"N'est-ce pas la jouer la couardise que de faire passer ses envies de chao sur le dos d'une boisson ou d'une plante?"

Question réthorique à laquelle, bien sur, il ne voulait aucune réponse. Franchise et vérité, le mensonge ne servait à rien. Fuir dans l'alcool et les drogues ses soucis était de la lâcheté pure. Et l'Ange punissait la lâcheté. Il fallait être responsable de ses actes, responsable et courageux.

"Quant à la décadence, j'aime la jouer réellement."

Pas de barrière. Il connaissait ses envies sauf lorsqu'il ne pouvait réellement les identifier. Comme maintenant. Il avait vu les lames de la nymphe, connaissait ses pouvoirs sans pour autant y mettre des limites. Il connaissait les magies qu'elle utilisait et il aurait bien voulu se battre avec elle, juste pour connaitre l'ivresse pure de l'exitation des armes. Mais il voyait aussi son corps, ses seins, ses hanches et ses cuisses, sa peau blanche sur laquelle ses ailes iraient à la perfection. ses doigts caressaient toujoursle bois, voulant probablement passer dans cette chevelure de givre et de neige...

Mais il n'en fit rien, l'observant encore, détachant ses yeux couleur crépuscule pour suivre les mouvements de mains lorsqu'elles allèrent poser le diadème de glace, pui srevenir doucement vers ces prunelles couleur de ciel d'été.
Avec des allures de félin, il se revela, retirant ses doigts du bois, vint à pas souple au bord de la table.

"Je suis sur que vous savez les mutiples choses que peuvent faire deux personnes dans a même pièce..." il ne rajouta rien de plus.

D'un mouvement glissé, il se tendit vers le diadème posé et le récupera, le faisant glisser sur son doigt. Erwan fit ensuite le tour de la table, passant derrière la Nymphe. Elle ne semblait pas très rassurée mais pline d'arrogance. Situé à sa gauche, il prit la couronne à deux mains et la posa délicatement. Mais, stoppant son geste à quelques centimètres de ces mèches couleur de lait, il réprima un soupir.

"Peut-être avez-vous peur que ce simple morceau de glace soit ensorcelé... Si c'est le cas, vous me blesseriez réellement. Je n'emploie pas ce genre de subterfuge..."

Allait-elle poser ses mains sur les siennes pour braver le mouvement qu'il avait stoppé? La laisseraiit-il poursuivre ce geste, venir caresser ses cheveux...?
Maintenant à quelques centimètres d'elle, loin de ces couloirs humides, il pouvait pleinement sentir l'odeur de la nymphe, cette odeur de miel et de froid, une odeur de glace et de magie... Une odeur de puissance. Bientôt, il entrerai en guerre. Ce qui allait se passer changerait-il quelque chose pour lui? Non. Il faisait ce qu'il devait faire et ce qu'il voulait faire, et rien d'autre...

Mage d'Eau Nombre de messages : 28 Age : 33 Date d'inscription : 25/06/2006

Encore un frisson. A toutes les paroles que l'ange sortit, Undomiel n'y trouva rien à redire. Elle se sentait comme un pantin, les yeux fixés dans le vide, elle se reconcentra sur lui. Il caressait lentement le bois. Bizarrement, elle se sentait attirée à chaque reprise de ce même geste. Elle aurait pu vérifier l'exactitude des paroles de l'ange mais n'en fit rien. Trois grandes foulées et elle serait sortie de cette pièce. Mais peut être serait-ce encore un piège pour tester la Nymphe et savoir ce qu'elle voulait réellement. Etait-ce pour ne pas courir ce risque ou pour découvrir un peu plus le séraphin qu'elle resta là, au milieu de son appartement, totalement découverte et les sens en alerte?

Observant lentement la finesse de ses traits, ses cheveux gris qui semblaient entourer si bien son visage. Sa peau était pâle comme la sienne. Ils se ressemblaient étrangement... Elle sentit des émotions refoulées monter en elle. Qu'éprouvait-elle par rapport à lui. Elle aimait se jouer des hommes mais pour dans l'instant, elle ne savait plus trop qui se jouait de qui. Destabilisée, elle rafficha son immanquable sourire, sûrement pour protéger les apparences... Ses yeux violets... Cette couleur était subjugeante, irréelle. Elle tenta de se détacher de se regard, fixant à présent le diadème, pour y revenir.

La couardise? Non le péché... Mais il devait le connaître... Comment aurait-il perdu son statut et ses ailes autrement. Comment aurait-il acquit ses grandes ailes noires. Mais craignant de le blesser - et oui, elle pouvait être aimable - elle se tue pour écouter à nouveau ce silence implacable avant qu'il avoue qu'il aimait goûter à la décadence. La Nymphe avait l'impression d'y sombrer. Triste sort que le doute. Une boule au ventre la mordait, tordait ses entrailles, griffait sa chair. Elle sentit la chaleur revenir aussi émanna une fois de plus, ce froid glacial.

Elle déglutit lentement, se sentant comme une mouche observée par une immense araignée. Pétrifiée... Comme paralysée. Puis, fermant les yeux, elle sentit l'odeur muscée arriver jusqu'à elle. Se déplaçait-il? Elle rouvrit les yeux, se faisant penser à une biche appeurée, frissonnant au moindre coup de vent que l'ange provoquer en se mouvant. Il avait les mains au dessus de sa tête, et s'apprêtait à poser ce bijou plus que magnifique. Devait-elle l'en empêcher? Mais quand il parla, elle se laissa faire. Elle frémissait à l'approche de son contact. Ses mains sur ses cheveux, elle sentait son corps derrière elle, il était proche, elle sentait la chaleur qu'elle dégageait, chaleur qu'elle accueillait avec plaisir. Une envie s'était emparée d'elle, juste un contact, juste un toucher, juste ses doigts sur sa peau. Elle soufflait un peu plus fort, à présent sa poitrine battait en même temps que l'air chaud qu'elle dégageait.

Elle leva les mains et frôla les doigts qui tenaient le diadème pour appuyer un peu plus ce geste qu'il avait arrêter. Elle ne disait rien, ne soufflait pas un mot, d'ailleurs, il n'y avait rien à dire, juste eux deux, dans la pâleur du jour qui se couchait, trop différents en temps normal, mais s'attirant incroyablement. Elle ne se souciait à présent plus des problèmes que cela lui porterait.

Ses doigts froids sur sa peau à lui, chaude, si chaude, brûlant de la haine qui l'avait consumé tout ces siècles, brûlant de l'envie qu'elle avait fait naître en lui. Ses doigts froids, surface de touché sentit milles fois plus fort que la normale. Sa peau contre la sienne...
Puis, ses mains de l'ange, jamais rendues rapeuses par l'épée, gardant toujours cette douceur angélique, ses mains d'albâtres touchèrent ses cheveux, leur trouvant la même fraicheur que ce corps près d'elle. Lui, il ne sentait pas son coeur battre, encore trop indécis de ce qu'il sentait près de lui. Le masque d'arrogance et de suffisance s'était brisé, révélant la crainte d'une biche apeurée, ne la rendant que plus désirable encore.
Il retira ses mains de ses cheveux, descendant près du visage où il caressant du revers de son pouce cette joue si froide, si douce...

Il se baissa, oiseau de proie en pleine chasse, et joignit ses lèvres à celles de la nymphe. Elles étaient douces, et froides, lèvres de Nymphe, lèvres de Mage de Glace. Il se releva, emportant ce baiser et le goût qui était lié à lui: celui du risque, de l'envie, celui de sang qu'ils deraient bientôt coulé l'un conte l'autre, de l'acier des armes et des épées, le goût de l'amour.
Ses yeux violets revinrent vers l'océan de ceux de la nymphe. Un regret? De la honte? Il ne lu pas ça Et dans le sien, il n'y avait rien que de l'assurance, de l'envie...

Son autre main se posa sur sa taille, sentant au travers de l'étoffe la freaicheur de cette peau, tandis que la sienne prenait peu à peu la même température, laissant son habit de chaleur pour revêtir celui de la fraicheur. Il acceptait pour sien tout ce qui allait arriver...

"Décadence..." chuchota-t-il à son oreille, tandis que sa bouche revenait vers sa peau, pour la gouter.

Son pouce ne flatta plus son menton mais descendit vers la gorge, suivant le chemin de la trachée pour s'arrêté aux environs de la clavicule, attendant l'acceptation pour descnedre plus bas.
Ses lèvres se posèrent aux coins des lèvres, goutant avec une délicatesse rare. Elles descendirent vers celles de la Nymphe, encore une fois.
La main sur la taille glissa, passant dans le dos, s'arrêtant aux reins.

Il n'irait pas plus loin si elle même ne continuait pas, ne franchirait pas la barrière de cette décacdence qu'elle voulait gouter. Prendrait-elle sur elle le risque qu'ils prenaient, le plaisir, aussi. Oserait-elle franchir les limites de l'interdit pour dégrapher les boutons de l'étoffe, relever les brodures, sentir sous ses mains cette chaleur qu'il n'avait pas encore perdu...?

Mage d'Eau Nombre de messages : 28 Age : 33 Date d'inscription : 25/06/2006

Doucement, elle sentit ses doigts sur ses cheveux, ce même touché qu'elle désirait quelques secondes plus tôt, cette sensation de... décadence... Une véritable descente aux enfers, un péché fusionnel... Etait-ce ça la passion? Cette étreinte charnelle, encore plus mystérieuse qu'un simple baiser? Cette envie qui la faisait fondre en touchant les doigts de l'ange. Les séraphins n'étaient d'ailleurs t-ils pas les anges de l'amour? Elle se croyait damnée par toutes ces émotions, ce qui la prenait alors.

La caresse de sa joue se fit encore plus douce, un simple frôlement et elle continuait la déchéance que sa rencontre avait orchestrée. Le destin? Y croyait-elle? Peut être assez pour se dire qu'elle serait maudite de cette union des corps, ce qui ne devait pas se faire... Mais qu'importait les lois, qu'importait les dieux elle profitait encore de cette caresse ensorcelante. Quand il plongea son regard dans le sien, elle se sentit à nouveau biche, et faillit faire un pas de recul, mais prise sous un baiser volé, elle se sentit à nouveau fondre encore et encore. Envoûtée, elle ne pouvait se dire que ce même regard, elle le transpercerait.

Frisson... La main sur sa hanche semblait transpercée le tissus, elle se sentait complètement mise à nue, ne réagissant pas, puis souriant à peine quand il chuchota un mot à son oreille. Tendrement elle le sentit glisser sa main sur son corps, comme une créature inspectant sa proie, elle se sentait frêle et fragile sous ses mains qui glissait le long de son dos et caressaient le creu de son cou. Un dernier baiser et elle se sentit pleine d'une ardeur incontrôlée. Le danger l'attirait-elle? Celui de se laisser caresser ainsi par un ennemi?

A son tour, elle prit la main, décidant de rendre tout ce qu'il lui avait donné. Alors que son visage était en face du sien elle caressa lentement ses cheveux gris, soulevent rapidement quelques mèches, une caresse folle dans la clartée éteinte du jour. Puis, s'approchant à son tour de son oreille, elle souffla d'une voix qu'elle faisait sensuelle.

" Veux-tu réellement goûter à l'enfer? "

Elle sourit puis approcha ses lèvres pour frôler le lobe de l'oreille de l'ange, puis le refaire une fois, et une autre plus sensuelle, mordillant parfois, se laissant porter par l'ivresse. Doucement elle encadra de ses mains sa tête caressant doucement la nuque pour enfouir ses doigts dans les cheveux grisâtres et approcher encore et toujours ses lèvres de son cou, comme un vampire mordrait sa victime. Juste frôler, une caresse illusoire pour au final, poser ses lèvres sur la peau pâle du séraphin qui dégageait d'agréables senteurs lui faisant lever un court instant les yeux au ciel. Elle fit glisser ses mains sur le coup d'Erwan, posant alors ses lèvres sur les siennes, l'embrassant langoureusement pendant que ses mains venaient chercher, le contact du haut de son pourpoint. Bouton par bouton, elle commença à défaire l'habit, embrassant avec plus d'intensité à chaque fois qu'elle caressait, une parcelle du corps nu de son ennemi. Une fois totalement ouvert, elle fit glisser ses mains sous l'habit, les passant derrière son dos, au dessous du commencement de ses 6 ailes dont elle sentait quelques plumes, glissant doucement une mains le loin de son rein, alors qu'avec l'autre elle appuyait un peu plus l'étreinte, en enfonçant presque ses ongles dans sa chair.

Sa main dans ses cheveux, tirant doucement, caressant plus encore. Son visage qu'il avait reculé du sien observa ses yeux de la couleur de la mer, y trouvant encore l'écroulement total de ces barrières. Une biche, ou un félin enfant, un félin qui n'attendait de l'ennemi qu'il ne tourne le dos pour pouvoir lui labourer l'échine et retrouver cette crinière qui faisait de lui un prédateur. Elle était une biche, mais possédait toujours des crocs et des griffes effrayants, possédant toujours la capacité de tuer. Et cette hypothèse, cette possibilité, acheva aussi en lui sa tenue.
Puis, sa bouche monta vers sa joue, caressant sa peau millénaire, venant trouver son oreille, soufflante, caressante, envoutante.

L'enfer. Il connaisait l'enfer. L'enfer n'était pas ici, l'enfer n'existait pas en ces terres, même lord d'un combat, même lord d'un massacre ou d'une orgie. Tout ces pêchés que les Hommes condamnaient, toutes ces actions qu'ils faisaient en l'honneur d'un dieu, même cela, faire passer leur propre cruauté pour des actes suprêmes, même cela n'était pas l'enfer. Et à cette évoquation, il sourit, mais elle ne le vit pas - le sentant peut-être - sa joue contre la sienne.
Il tourna le visage, accusant les frissons que sa bouche provoquèrent, glissant le long de son échine, investissant son ventre.
C'est bon, il sentait son coeur battre, battre dans ses mains, battre dans son ventre, sentant sa puissance dans ses chairs, sentant la puissance que ce corps froid provoquait en lui.

Il la laissa dégrapher, attendant qu'elle ait fini pour commencer lui-même à dévoiler la peau, dévoiler la chair. Les mains de la nymphe, aussi froide que la glace, glissèrent dans son dos, passèrent non loin de ses ailes, enfoncèrent leurs ongles sous le choc de ce qu'il prit pour du plaisir.
A son tour, il dévoila la nymphe.
Ses mains, jusqu'alors posées sur ses hanches, remontèrent le long de sa taille, tatèrent pour trouver les liens, les barrières, pour abolirent ces limites qui n'étaient plus imaginaire, qui n'étaient plus des ajustements moral. Ses doigts trouvèrent les boutons et les défirent lentement, se conjurant à la patience et la délicatesse là où il aurait voulu se dépêcher. Il écarta les manches sur les épaules de son invitée, découvrant le corset. Il passa un doigt sur la gorge, passa sur les cordes tendues, trouva le noeud et le défit. Erwan écarta les mailles, se taisant sur ce qu'il découvrit. Sa bouche se posa sur sa gorge, descendit surla courbe de la poitrine et s'arrêta là.
De nouveau, il s'écarta, sentant dans son dos la zone où les ongles avaient pénétré sa chair, sans le faire saigner. Glissant de nouveau sur la taille de la nymphe, ses mains trouvèrent encore des liens. La jupe se dressait là, haut-de-chausse ouverte et courte. Il tira doucement, et l'étoffe glissa, voile de lumière sur une peau de la couleur de la lune. Il rencontra les poignards mais les laissa là, hésitant à les jeter ou les ignorer, tandis que sa bouche venait de nouveau trouver celle de la nymphe.

Puis, lui l'entoura de ses bras et la serra contre lui, attirant la fraicheur de sa peau contre la chaleur de son corps. Il se pencha sur elle puis se releva. Erwan se recula de nouveau. Passant à côté de la nymphe, il la souleva et l'emmena vers la couche de ténèbre qui était la sienne, laissant sur le sol, comme des empreintes de pas non désirées, les attraits de la nymphe que le corps vallait largement.
L'ange crut entendre le bruit sourd d'un objet tombant sur le sol, mais n'y prit pas garde, cédant tout entier au plaisir.
Déposant ce trésor dans son lit, ses lèvres recontrèrent encore les siennes.

Mage d'Eau Nombre de messages : 28 Age : 33 Date d'inscription : 25/06/2006

Caresse, désir, quelques souffles. Sa peau se hérissait doucement, trop envoûtée par les caresses du séraphin. Elle ne se lassait des baisers sur sa peau, de cette peau chaude qui se posait un court instant sur elle, de tout ce qui semblait si irréel. Que faire quand l'enfer nous subjugue. Avait-il un quelconque pouvoir ou attrait pour qu'elle sombre ainsi dans ses bras, sur sa peau trop chaude pour elle?

Elle soufflait, son corps se convulsait lentement sous les mains du séraphins qui à présent, s'étaient échouées sur son ventre. Elle frémit et balança légèrement sa tête en arrière, dévoilant tout son coup, comme prête à être mordue, croquée... Et justement, il y arrivait, il tatait à présent les boutons qui tenaient les fins tissus de son habit. Boutons après boutons, avec une lenteur qui faillit la rendre folle, elle se sentait encore plus défaillir, avec une envie de se laisser tomber, de ne plus bouger et de n'agir qu'à sa guise, comme une vulgaire marionette. Et elle s'en voulait de penser cela, elle se sentait sous son contrôle.

Une fois totalement déboutonnée, il tomba sur un corset. Sa respiration se faisait plus haletante, il allait faire tomber là son dernier rempart... Sa dernière possibilité de se résonner et de s'échapper, il allait faire tomber là toute sa raison. Et elle frissonna, emplie de peur et de désir, quand il fit glisser ses doigts sur les fines cordes tendues qui gardaient le secret du corps de la Nymphe... Un secret qui serait bientôt révélé. Quand il trouva le noeud et le défit, une vague de haine la prit, une haine envers lui mais surtout envers elle, de se laisser moduler comme une pâte à pain. Elle subissait totalement même si le mot subir n'était pas vraiment le terme exact...

Et posant son coup sur sa gorge, il allait achever son travail, il allait explorer les courbes de son corps, mais, au plus grand étonnement de la Nymphe, il s'arrêta au début de sa poitrine, son coeur battait plus fort, il la laissait patienter, si prêt du plaisir, il la laissa ainsi, se contentant de la contempler. Sa seconde exploration fut par ses mains, ses mains posées sur ses hanches, qui posées là, se mirent de nouveau à bouger. Et, non content d'avoir dévoiler une partie de son corps, il dévoila la seconde. Les poignards autour de ses cuisses laissaient dévoiler une infime partie de leur métal. Il lui aurait suffit de lever la main et elle aurait aisément pû le trancher.

Ils ressérèrent cependant l'étreinte et elle se sentit légère sur ce corps chaud. Puis, elle fut portée vers le lit se laissant aller sur ses bras, plaçant ses bras autour de son cou et semblant s'enfouir sur son torse brûlant. Allongée ils s'embrassèrent et elle, féline, s'étira sur le lit à la manière d'un chat. Puis, elle le tira vers elle ses bras derrière son coup et s'arrangea pour faire glisser le pourpoint des épaules de l'Ange. Quand tout à coup elle vit derrière lui son pendantif où sa licorne était gravée. Elle ouvrit de grands yeux. Oui, elle avait peut être trouvé un moyen de partir... Mais plus tard, là, elle se laissait encore faire sous les mains du séraphin. Puis, caressant ses épaules d'où venait juste de glisser son habit, elle prit plaisir à approcher sa boucher de son torse, à poser ses lèvres froides sur lui, bouillant. Peut être était-ce elle qui était bien trop froide. Elle prit appui sur le lit et le retourna doucement, il se trouvait sous elle et en même temps qu'une envie, c'était un sentiment de domination qui l'avait prise. Elle s'allongea doucement, ses seins frôlant sa peau qu'elle couvrait de baisers.

Elle le débarassa de son pourpoint, le tissu rèche glissant sur sa peau, passant par dessus de ses ailes anthracites, délaissant ici le gris sombre pour le noir. Un noire intense, poignant, qui aurait rendu jalouse la nuit. Les plumes s'ébourrifèrent d'elles-mêmes, se redressant, donnant du volume à ses membres puissants. Les six ailes s'agitèrent nerveusement, reflets du peu de calme qui régnait dans le coeur de l'ange. Lorsqu'il avait pressé son corps contre celui de la nymphe, quelques instants plus tôt, le bracelet d'azur qu'il portait au poignet était tombé, parjurant le mensonge et la tromperie de lui-même, fermant les yeux sur l'adultère du passé. Mais cela, Erwan s'en moquait. Il n'aimerai jamais que la même personne, les aventures n'étant que des moments éphémères dont il gardait un gout suave, des moments courts dans la vie d'un être immortel. Pour la première fois, il pensa au 'après'. Ensuite... Il fatiguerai la Nymphe, l'enroulant dans les draps, abjurant encore et encore sur son corps, parcourerait chaque parcelle de sa chair, la posséderai en entière puisque c'est ce qu'il désirait pour le moment. Puis, elle dormirait mais pas lui. Il ne dormait jamais. Le sommeil n'aimait pas les fils du doute, les fils déchus. Il se lèverait, s'habillerait. Il lui préparerait ses vêtements, collant sur eux son odeur pour ne pas qu'elle n'oublie le sacrilège qu'ils avaient commis. Il ne la tromperait pas, n'appelerai pas les gardes. Etait-ce digne d'une invitée que de finir pieds et poings liés? Il lui laisserai un rubean d'azur qu'elle devrait accroché à son poignet pour sortir d'ici. On n'entrait pas dans la prison avec un préent pareil, mais l'on pouvait en sortir aisément. Elle subirait juste le regard des gardes qui détourneraient immédiatement les yeux, ne voulant pas recconaitre là la traitrise de leur chef...

Mais, pour le momeent, l'ange ne voulait pas penser à cela. Plus tard. après. Ensuite. Dans un instant. Mais il ferma les yeux, ses sens assaillient par le froid, lui-même devenant peu à peu plus froid, plus de glace. Les mains de la nymphe, à cheval sur lui, parcourait son torce, s'attardant peut-être sur une cicatrice ivoirine visible sur ses abdominaux, non loin de son estomac. Il ne possedait aucunes autres marques, sa peau cicatrisant d'elle-même, toujours. C'était ainsi qu'il était mort, poignardé. Et il s'était élevé à la condition angélique, avait embrassé la face de dieu, bu l'ambroisie.
Ses mains se posèrent sur la taile de la Nymphe. Où était ses chausses? Les avait-il enlevées sans s'en rendre compte? Et ses bottes? Il ne portait plus rien. Et sa nudité était une lame tranchante pour les yeux, une lame qui, comme son sourire, était rare à être vue. La nymphe était allongée sur lui, sa bouche cherchant et cherchant plus encore. Repliées dans son dos, ses ailes lui faisaient mal, leurs articulations s'enfonçant dans son dos. Erwan se redressa, redressant par la même son invitée à qui il avait octroyé le droit de domination sur lui, pour le moement. Il chercha sa bouche et bu un baisé comme l'eau précédement, rapidement avec avec douceur.
Tendant ses ailes tout autour de lui pour ne plus qu'elles ne lui fassent de mal, ils se retrouvèrent couché sur un lit de plume de la couleur d'un ciel de tempête, gris foncé, anthracite.

Ses bras encerclèrent ce corps froid, sa peau à lui devenant peu à peu à cette température, acceptant la glace comme en étant lui-même fait. Il s'arcbetouta puis roula avec elle, se trouvant au dessus, dominant lui aussi. Et là, là dans le bâtiment ennemi, le chef des armés prit la Mage de Glace avec douceur et sauvagerie à la fois. Il laissa la trace de ses dents sur un bras, apposa sa marque comme une preuve de plus de sa traitrise, sans regrets.
Et, sans savoir comment, il se trouva de nouveau en dessous, admirant les étoiles de givre que ses mains avaient laissé sur le cou de la nymphe. Il aperçut disctinctement l'aura noire de la nécromancie qu'il dégageait et se contrôla pour garder en lui ce don, ce pouvoir qu'il possédait.
Sa peau avait maintenant la couleur blanche bleutée de la glace, de la neige fraiche sur la colline. Et ses mains avaient la même température. Ses lèvres étaient devenues bleues, mais ses yeux avaient gardé cette nuance de violet, de fin de jour ou de début de nuit, posant partout sur la peau de la nymphe ces yeux qui en demandaient encore.
Encore au dessus. Sa main était sous les reins de la nymphe, l'autre soulevait avec douceur sa cuisse.
S'aurait pu être un blasphème pour certain lorsqu'il s'entoura, lui et elle, de ses six ailes qui elles aussi demandaient une caresse, demandaient à être touchées, salies, elles aussi. Il roula encore, ne sachant pas comment. Sa hanche sentit la morsure de l'acier. Sa peau, trop froide, avait collé le métal, puis s'en était détachée, laissant une impression de brûlure intense. Mais il n'en fit pas grand cas, trop occupé à couvrir de baisés un ventre, à caresser du bout des doigts une taille, poser sa joue sur une poitrine. Trop occupé..

[si tu veux un conseil, évite de faire des descriptions précises. Reste vague. On risque le banissement =)]

Mage d'Eau Nombre de messages : 28 Age : 33 Date d'inscription : 25/06/2006

Alors que la Nymphe s'adonnait à l'Ange, elle crut remarquer dans ses yeux une telle lueur d'angoisse et de doute. Elle fut déroutée quelques instants, connaissant trop bien cette étreinte meurtrière. Puis, levant les yeux, elle se demanda alors ce qu'elle faisait vraiment, à quel jeu elle jouait et surtout, ce qui se passerait après. Qu'adviendrait-il la prochaine fois qu'ils se recontreraient? S'étant découverts, ils n'auraient peut être plus les même désirs... Alors si ce rempart devennu inexistant n'était plus, à quoi laisserait il place? De la haine? Une impression de sacrilège? Elle ne fairait pas semblant de ne pas connaître ce regard perçant... Elle pensait déjà à un combat qu'elle orchestrerait, où elle se procurerait le plaisir des armes et des éléments, où elle mettrait son âme à se battre. Oui, parraissait-il, il avait une grande dextérité au combat. Elle voulait réellement voir cela. Et demain? Oui demain, comment sortirait-elle, de cet endroit, de cette bâtisse? Elle peut être trouvé une issue, mais voulait avant tout savoir si le séraphin avait une parole ou un quelconque sens de l'honneur...

La nuit prenait à présent un tout autre sens, le futur... Elle fut tirée de ses pensées par un contact glacial. La peau du déchu se faisait plus fraîche, adoptant lui aussi toute la saveur de la glace. Alors que ses mains parcouraient son torse saillant, elle s'arrêta sur une légère cicatrice, dont elle ne demanda pas l'origine. Après tout, chacun avait ses secret, et l'Ange ne demandait pas les siens à la Nymphe. Mais n'était-elle pas venue dans ses couloirs pour ça, pour réussir à en savoir le plus possible. Oh et puis... Mais pourquoi maintenant, juste avant la guerre, pourquoi avec lui? Ces questions la tourmentait tandis qu'elle tentait de demeurer impassible. L'Ange était à présent nu... Complètement. Mais c'était une nudité pure et elle la savourait lentement. Elle resta encore quelques instants sur lui, trop peu de temps et déjà, il se redressa pour semblait-il lui procurait un baiser. Mais il semblait surtout souffrir appuyé ainsi sur ses longues ailes. Il tendit ses membres plumées et Undomiel regarda cet artéfact avec ébahissement. C'était sublime. Autant de plume et de telles couleurs... C'était comme admirer le ciel et ses multitudes d'étoiles. Et lui, au centre, il était la lune... Pâle, émanant, il la regardait plein de désir, ce désir qui s'en irait si vite, que le lendemain matin, elle partirait comme une voleuse sans espérer même lui parler. Elle qui n'espérait d'habitude rien des hommes, espérait encore moins de cet ange déchu.

Et dans la nuit qui profilait, ils s'enlacèrent. Elle et lui, si opposés et distincts, pour une seule nuit, pour une seule fois. Et là, dans le secret des ténèbres, elle pensa que la prochaine fois qu'ils se toucheraient, se seraient avec leurs armes comme seuls intermédiaires. Où tout simplement une dernière caresse lors du dernier soupir. Brûlante de caresse, la morsure de la glace se faisait distincte, quand, elle sentit ses dents sur sa peau, sur son bras, fin et réprima un léger cri. Pas de douleur, mais de surprise. Elle regarda son bras plus furieuse encore. Puis, quand son regard se posa sur lui, elle le transperça comme elle voulait le faire plus tôt. Elle faillit siffler un mot mais se retint. Il l'avait marqué, comme du vulgaire bétail, et bien, ce serait bientôt à elle. Elle lui apprendrait à ne pas se moquer d'une femme... Que croyait-il? Mais alors elle reprit son calme, et ressortit son sourire qu'elle n'avait plus opéré depuis qu'elle s'était faîte biche. Elle allait reprendre... du mordant. Et là, alors qu'il l'admirait, elle préparait en cachette sa vengeance.

Lorsque l'occassion se présenta, alors que l'Ange entoura Undomiel de ses 6 grandes ailes noires, une de ses mains caressait son cou et ses lèvres recueuillait la volupté sur les siennes, tandis que l'autre s'occupait à sortir un peu plus de son fourreau sa dague. Le séraphin, collant de trop près sa hanche, se coupa. La Nymphe passa ses doigts sur la plaie pour regarder le sang qui s'écoulait lentement. Pas assez grave pour une hémoragie, mais grand bien lui fasse, elle avait déjà prit sur son ennemi, ses quelques gouttes qui attendraient les autres. Il l'embrassait avidement, et elle, elle devait l'avouer, se laissait faire avec plaisir. Il la possédait pour cette nuit, elle aurait son âme pour l'éternité. Un autre sourire, léger s'afficha sur sa bouche comme l'esquisse d'un croquis. Quand son regard se posa sur le sol, elle remarqua, pas loin de son amulette, le colifichet bleu qu'il gardait sans cesse sur lui. Etrange, tous deux semblait avoir perdu une chose en blasphémant ainsi. Devait-elle se relever et partir? Mais si elle faisait ainsi, elle serait prisonnière, et puis, la nuit lui apporterait peut être conseil. Une fois recouverte de baiser, elle se détendit à nouveau, plus sereine qu'à son entrée.

Mais une question l'obsédait :
Que fairait-il maintenant?

Rien.
Telle aurait été la réponse qu'il lui aurait formulé si la question de la nymphe avait été faite à voix haute. Rien du tout. Savourer le plaisir. Erwan prenait, prenait encore et encore, prenait tout ce qu'il pouvait, essayant de donner aussi, mais ne sachant pas s'il parvenait à compenser. Il la sentait tendue sous lui, droite. Trop ailleurs. Et cela l'énerva un peu. Il l'avait trouvée si proche de lui, arrongante et fière, et il avait aimé ça en elle. Il avait d'autant plus aimée qu'elle s'était trouvée être une biche et un félin à la fois.
Un premier orgasme lui était venu et, réprimant un cri, sa bouche avait trouvé un bras froid, à la peau au gout de miel et de lune. Et il l'avait marquée de ses dents d'une trace éphémère de son passage. Il s'était reposé quelques secondes, possédant l'endurance de ceux de sa race, et avait poursuivit sa tâche.
Ses mains avaient trouvé un pendentif en forme de licorne, mais l'avait ignoré, préférant s'éloigner des secrets de celle qui serait peut-être un jour une de ses victimes.

Erwan la laissa monter sur lui, une dernière fois, s'arc bouter sur son torse, caresser son ventre, sa poitrine et ses épaules, trouver encore une fois la racine de ses ailes, passant par dessus la zone chaude où des ongles avaient été enfoncé.
Se retourna sur elle, sa hanche se fit mordre par une lame, sa chair s'ouvrir et le sang sourda. Mais la plaie se referma: les blessures ne restaient que si elles étaient mortelles. C'était pour cette raison que l'Ange ne possédait qu'une seule cicatrice.

Ses ailes firent un dôme, un dôme où régnait un silence seulement ponctué par des respirations, des gémissements. Il tendit l'oreille et entendit l'orage battre dehord. La lumière se fit dans la pièce, quelques secondes.
Il passa ses mains de nouveau, osant desserrer un peu plus le corset pour un glisser une main, puis ressortir aussi vite pour ne pas violer cet endroit qu'elle n'avait voulu dévoiler d'elle-même. Dehord, la pluie battait fort sur les toits, sur la pierre des chemins de Kangoku, l'humidité et la fraicheur investissaient la pièce. Tout autour d'eux, l'eau se fit glace, devenait gel. Le lit de l'ange se couvrit de givre et de glace, se couvrit de froid.
Sous les mains de la Nymphe, il sentait le froid mordre profond sa chair et laisser des marques violettes, comme cette couleur qui ornait si bien, ses prunelles.

L'Ange ouvrit les yeux, observant le regard outremer de la femme sur lui. Ils avaient franchi l'interdit et lui ne le regrettait pas. etait-ce orgeuil de dire qu'elle méritait sa main, méritait son sourire? Il n'était pas parvenu à sourire, étant ce qu'il était. Pouvait-il le faire, ici, pour elle, en ce moment, sans l'insulter? Non. Il se fit silence, frère des ombres que les éclairs jetaient sur sa peau nue à elle, sa peau de lait et de neige, douce et si froide.

Le jour pointa alors dans la salle et l'orgasme déferla encore sur lui, l'innondant et le surpris. Il se redressa, encerclant la nymphe de ses bras, pour acculer le plaisir qui l'avait pris. Il resta là, les yeux grands ouvert, sa joue collée contre le sein de la jeune femme, sa respiration se transformant en buée dans l'air froid qu'ils avaient fait tout autour d'eux.
Ils se couchèrent l'un à côté de l'autre et il ferma les yeux. Il l'avait trompée, encore une fois, et ne l'avait pas trouvé en elle, seulement son ombre, ce parfum qui avait accompagné sa mort.
L'Ange avait replié ses ailes pour ne pas qu'ils s'allongent dessus. Maintenant, observant son visage dans l'obscurité, il priait pour une chose. Pour qu'elle dorme, simplement, pour ne pas compliquer leur séparation. Il priait pour qu'il l'ait épuisée autant qu'elle - et pourtant c'était un ange - et que la fatigue déferla sur elle comme le plaisir l'avait submergé...

Mage d'Eau Nombre de messages : 28 Age : 33 Date d'inscription : 25/06/2006

Sous ce dome de plume, Undomiel perdait à nouveau la raison sous les folles caresses de l'Ange... Elle avait faillit dire son Ange, mais la chose était bien différente. Cette nuit semblait bien étrange et les rouages de la volupté et du plaisir semblaient s'être redéclenchés chez les deux êtres. Mais ils se reverraient tôt ou tard. En attendant ce moment plus que doûteux, elle restait là, sur cet être plus qu'étrange, qui lui procurait du plaisir certainement autant qu'à lui, car elle s'était maintes fois mordue la langue pour réprimer quelques gémissement trop expressifs, restant comme à son habitude, aussi mystérieuse que possible. Mais cela, il ne le savait pas, et c'était tant mieux. Elle sentait que derrière sa caresse se cachait l'amour d'une autre femme, elle était nymphe, et les secrets des hommes, elle les percevait. Ce n'était qu'en bataille ou en magie qu'elle ne possédait pas cette empathie, mais en amour, non... elle était née pour ça, pour l'amour, ou pour du moins donner l'illusion à quelconque mortel d'être aimé. Une nymphe ne pouvait pas aimer, c'était contre sa Nature et elle s'y refusait, elle ne voulait pas...

L'orage battait son plein tandis que la Nymphe embrassait à nouveau le déchu. Et inspectant de ses mains sont corps pâle, elle frémit, donnant plus d'intensité à son baiser. Et, elle fut quelque peu surprise - agréablement - quand elle remarqua la glace, le givre se former autour d'eux. Elle passa tendrement - et oui, elle savait être tendre - sa main dans ses cheveux gris, époussetant les quelques traces de givre, puis le mordant comme elle l'avait fait au début, doucement à son oreille. En passant sa main sur sa cuisse, elle remarqua que la cicatrice avait disparu. Il fallait ainsi lui porter un coup au coeur, un coup fatal pour qu'il disparaisse. Et quelque part, elle aurait aimé qu'après cette nuit, elle ne le revoit plus. Mais lors de la bataille, elle se jura d'être impitoyable, comme toujours.

Et là, ils se regardèrent. Pur silence dans une atmosphère pesante. Elle lisait dans son regard une sorte, de... de respect. Quand elle y repensait, pourquoi l'avait-il choisit, elle, errant à travers les dédales sombres. Il aurait aisément pû la faire capturer. Et d'ailleurs, malgré elle, elle se sentait prisonnière, entourée de ses ailes, ses douces ailes et... s'appuyant un peu plus sur sa peau brûlante, elle posa sa tête sur son torse comme pour entendre son coeur. Infime battement... Illusoire ou réel? Avait-il réellement un coeur, cet ange qui, l'avait ammené ici et elle qui l'avait suivit de son plein gré. Ils voulaient la même chose, alors pourquoi semblait elle perturbée.

Mais elle se dit que ses questions, elle les rechercherait demain, alors en attendant, elle s'adonna aux plaisirs à la débauche pendant les dernière parcelle de la nuit. Quand le jour pointa, elle prit du plaisir comme elle rarement et enlaça à son tour l'ange, passant les bras autour de sa taille et enfonçant les ongles juste en dessous de ses épaules. La nuit était achevée, et déjà les premiers rayons perlaient sur eux. Le ciel, sompteuse soie changeante aux reflets iréels, les berçaient sur des roses teintés de lait, des jaunes mêlés aux rougeâtres couleurs solaires.

Et elle ferma les yeux à son tour, tout à fait consciente et éveillée, se blotissant contre ce corps dont elle était imprégné de sueur et de ces 3 gouttes de sang qu'elle avait récupéré. Et, elle posa un doigt sur sa main, comme elle l'avait fait aupparavent pour qu'il pose son diadème, geste qui avait tout déclenché. Et elle s'enroulait dans ses draps noirs, elle voulait qu'il garde son odeur, son odeur muscé, et que la nuit suivante, s'il rammenait une compagne, il sente à nouveau ce parfum glacial, ce parfum qu'il possédait également, cette puissance gelée...

Le silence fut brisé par le silence.
Ils s'étaient immobilisés, enrouler dans les draps de soie de la couche de l'ange. Lui, un bras surélevant sa tête, l'autre posé sous les épaules de son amante, fixait la porte d'entrée et de sortie de celle pièce où il se sentait étrangement bien, pour une fois. C'était une nymphe, il le savait. Elles étaient connues pour leurs charmes, leurs capacités à ce jouer des hommes. S'était-elle jouée de lui, cette nuit? S'était-elle amusée à caresser ses cheveux, parcourir son corps pour le connaitre lui et ses manières, son mode de vie? Le doute le prit, comme une fleur florissant en son sein. Mais, loin de l'effrayé, cela fut pour lui une petite délivrance.

Il n'était pas sur qu'elle dormait. Il voyait sa poitrine se soulever au rythme de sa respiration, voyait ses paupières closes sur l'outremer de ses yeux, sur la glace pure de son regard. Ses cheveux défaits étaient étendus autour de son visage, comme le halo lumineux de la lune autour de l'astre nocturne. ses lèvres, comme une dernière provocation, étaient tirées en un sourire arrogant. Du bout d'une de ses ailes, il caressa la courbe de sa taille, descendant de l'épaule à la hanche, comme pour vérifier si cela n'était pas un rêve.
Il l'observa ainsi un moment, son regard violet profanant une dernière fois ce sanctuaire. Combien de temps cela faisait-il qu'il n'avait pas couché une femme dans des draps, pour la prendre, la posséder? Un trop long moment. Mais la solitude ne le gênait pas, ni ne le rendait mélancolique. Elle était un vêtement qu'il portait toujours, comme une main entourant son coeur. Mais il était là, nu, sans aucune barrière pour le protéger, ayant comme fusionné avec une personne qu'il désirait et reconnaissait pour sienne.

Des dictons disent qu'une fois partagée la coupe de miel que la lune offre aux amants, on ne peut plus vomir ce breuvage, l'acceptant pour sien. Comme si jamais personne ne pouvait réellement se séparer, jamais s'éloigner assez pour effacer de l'un ou de l'autre son odeur.

Erwan resta là, à regarder les zones où ses mains, trop avide, eurent laissées la marque bleue de la glace. Lui même, il le sentait maintenant, portait les cicatrices de cette nuit. Mais les plaies, loin de rester sur sa chair, marquaient son coeur assez longtemps. Il sentait sa main froide sur sa peau devenue de nouveau chaude et, ne sachant réellement comment il devrait interprété ce geste, ne le fit pas et fit de l'immobilité sa soeur et du silence sa nouvelle compagne.

Ainsi cru-t-il qu'elle s'était endormi, laissant à Morphée le soin de diriger ses rêves. Peut-être le sommeil l'avait-elle réellement prise, peut-être que non. Mais, étant ce qu'il était, il jugea que le temps était passé et qu'il devait se lever.
Il retira avec la même délicatesse qui avait dirigé ses gestes son bras de sous son amante. Il s'assit sans bruit, usant de sa nature pour ne pas faire bruisser le tissu de son lit ni le bois que le gel avait attaqué. Il tendit le bras et son pourpoint revint à sa place, s'attachant. Ses chausses aussi, remontèrent ses jambes. Mais il resta pieds nus, savant du cuir ce claquement qu'il faisait sur la pierre. Il retourna vers la table, bu le reste de la flasque d'eau. Sa main, au passage, récupéra le diadème de la nymphe et il le posa sur une chaise. Il récupéra aussi ses vêtements, les sentit et y décela l'odeur de leur propriétaire. Les rangeant avec une minuetie étonnante sous la couronne de glace, il observa encore quelques instants son invitée dormir. A son poignet angélique, le ruban Azur avait reprit sa place, sans regret ni colère. Au poignet de la nymphe, une bandelette de tissu était apparue. Prendrait-elle comme une injure un tel présent? Il ne le savait pas, comme il ne savait pas ce qui lui avait pris cette nuit.
Son manteau revint sur ses épale, drapant de ténèbres une ombre de blancheur aux yeux d'ecchymose. Il enfila ses bottes avec la grâce d'un félin.

Sur la table, un fruit, une simple pomme, trônait aux côtés d'un verre. Si ce qu'il savait était juste, les nymphes, créatures de la nature, ne mangeait pas de viande. Il ne possédait pas d'autre aliment naturel. Lui proposer une cuisse de poulet, peut-être? Mais, aurait-elle simplement accepté autre chose? Elle avait passé la nuit éveillée après avoir cheminé toute la journée. Elle ne possédait pas l'endurance d'un ange...
Sa ceinture avait reprit sa place. L'ange jeta un coup d'oeil du côté de l'étagère. Les systèmes de sécurité de Kangoku... Elle ne pourrait rien toucher, sans y pedre un membre, ou finir empoisonnée...

Erwan resta quelques secondes près de la porte, à observer cette ombre, cette silhouette, cette future ennemi, qui dormait peut-être dans son lit. Il sentait encore sur lui son odeur, sentait ses mains et dans sa bouche persistait le souvenir du gout de sa peau.
Il posa la main sur la poignée et poussa, écoutant le bruit d'un verrou, les cliquetis si formidable...

... Lorsqu'il referma ce morceau de bois sur un blasphème de plus dans sa vie, il resta interdit quelques secondes. Et là, posté das l'ombre encore intouchée par le jour des couloirs de la prison de Kangoku, l'ange grava dans sa mémoire le nom d'Undomiel.

Mage d'Eau Nombre de messages : 28 Age : 33 Date d'inscription : 25/06/2006

Les yeux clos, elle gardait tout de même un semblant d'éveil, après tout, ce n'était pas lieu où s'endormir. A moitié enroulée, dans les draps dont elle imprégnait l'odeur, les serrant entre ses doigts comme une fillette aurait serré une poupée, pour se l'acquérir, pour se l'approprier. Et oui, après cette nuit qu'elle n'aurait immaginée, elle pouvait désormais le considérer comme son amant... Triste folie... Une des personnes qu'elle détestait le plus, qui saccagerait sans pitié la ville qu'elle devait maintenant défendre, était ancré en elle. Elle ne pouvait s'empêcher de se dire qu'elle aurait pû partir quand il le lui avait proposer, ou rester prisonnière et toujours trouver un moyen de partir, ou même rester croupir dans ses cachots, mais non, elle s'était adonnée à ce jeu, et se demandait à présent, si ainsi, elle avait trahie sa cause...

Non... Non elle devait arrêter d'y penser. Elle sentit alors la douce caresse d'une plume, une plume déchue se ballader furtivement sur la taille d'Undomiel, dernière impression grisante de la nuit. Et les yeux clos, somnolant à moitié, les draps ne couvrant qu'une petite partie de son corps, laissant quelques courbes dévoilées, elle gardait son bras tendu vers lui. Elle aurait aimé faire plus, glisser sa tête une dernière fois dans sa nuque, faire glisser ses doigts dans ses cheveux, effleurer une ultime fois ses lèvres rien que pour avoir l'illusion de ne jamais y avoir goûté, mais... elle se rendait bien compte que non content d'avoir pensé à une autre femme, il ne la voulait que pour la nuit et déjà l'aurore scintillait devant, et brisant le charme, le prince allait laisser sa cendrillon derrière lui. Et comme toute pantouffle de verre, il laissa accroché à son poignet un fin bracelet de tissus.

Un froid... un vide s'était installé dans ce lit où le séraphin semblait déjà s'affairer ailleurs. Elle se contracta une dernière fois, elle ne pouvait pas se lever comme si de rien était, il fallait qu'il sorte de la pièce, et qu'elle file comme elle avait prédit la veille, comme une vulgaire voleuse... Alors elle attendit, espérant en vain une dernière caresse sur sa peau. Mais que pouvait-elle espérer maintenant que le soleil avait fait son apparition. Alors elle entendit une fois de plus le claquement sec de la porte et crispa ses doigts autour des draps encore humides. Puis, après être restée quelques minutes ainsi, elle se dit qu'il valait mieux qu'elle file maintenant, aux aurores, tant que le nombre de gardes n'était pas à son maximum.

Elle se détacha du lit qu'elle laissa ainsi, se demandant à quoi il repenserait en le voyant ainsi, à elle, ou à une de ses simple conquêtes? Elle voulait qu'il sente encore son odeur, aussi ne prit-elle pas la peine d'ouvrir les fenêtres. Sur une chaise, à côté, étaient soigneusement pliés les habits qu'il avait lui même enlevés la veille... Elle les mis un à un sentait encore l'odeur de sa trace, de son passage, se demandant si lui même pouvait percevoir, sur son pourpoint, ou même dans ses cheveux, cette odeur glacée si singulière. Une fois rhabillée, elle rattacha soigneusement ses bracelets et refit sa coiffure à l'aide d'une glace improvisée magiquement, encore un défaut qu'ont les nymphes... le narcissisme...

Puis, regardant la pomme, elle la prit pour la garder dans sa main, caresser sa peau lisse et finalement, croquer dedans, y mordre à pleines dents comme il l'avait incrusté ses traces de dents dans la chair d'Undomiel. Elle était d'ailleurs encore légèrement rouge, mais ses longues manches cachaient cela. Une fois finie, elle regarda le diadème posé en face d'elle et, l'attrapa délicatement d'une main pour saisir avec l'autre, la fleur encore échouée dans ses cheveux. Puis, délicatement, la posant sur la table, elle fit ses quelques pas vers la sortie qu'elle aurait précédement voulue faire. La biche était redevenue féline et, dans l'ombre des couloirs, elle n'espérait ne pas revoir l'ange de sa nuit, se frayant un chemin parmis les gardes, les évitant au maximum, tombant cependant sur un à l'entrée, qui, à son plus grand étonnement, la laissant passer un petit sourire au coin des lèvres.

Triste décadence...

» Errance sur le territoire